L'ONU retire son personnel non essentiel d'Haïti

En raison de la situation précaire en matière de sécurité en Haïti, les Nations Unies retirent leur personnel non essentiel, a indiqué mercredi un porte-parole de l'ONU.

"Sur la base des résultats d'un processus révisé de gestion des risques de sécurité, nous allons réduire l'empreinte du personnel non essentiel", a dit Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "L'ONU ne quitte pas Haïti. Les collègues qui exercent des activités de sauvetage resteront en Haïti pour poursuivre les opérations. Nous continuons à suivre la situation de près."

La déclaration de M. Dujarric fait suite à l'annonce, mardi, à l'issue d'une réunion de la Communauté des Caraïbes à Kingston en Jamaïque, d'une proposition d'accord visant à mettre fin à des semaines de violence meurtrière entre gangs.

Cet accord prévoit la mise en place d'un conseil présidentiel haïtien et la nomination d'un Premier ministre par intérim. Le Premier ministre Ariel Henry a déclaré qu'il démissionnerait dès l'installation du conseil.

La déclaration de M. Dujarric intervient quelques heures seulement après qu'il a indiqué que l'accès humanitaire s'était suffisamment ouvert pour qu'un navire de fournitures médicales puisse quitter Port-au-Prince pour se rendre dans le sud du pays.

"Le premier navire depuis le 29 février a pu quitter Port-au-Prince pour le port de Miragouâne avec sept camions chargés de médicaments et de fournitures médicales pour le secteur de la santé dans le département du Grand Sud", a précisé le porte-parole. "La cargaison vise à atteindre plus de 80 établissements de santé dans la région."

Malgré cet acheminement par bateau, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) s'est dit extrêmement préoccupé par l'impact de la violence sur les civils et les opérations d'aide. Environ 5,5 millions de personnes, soit près de la moitié de la population de ce pays des Caraïbes, ont besoin d'une aide humanitaire.

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