Dernière mise à jour à 08h42 le 19/10
La Chine soutient des sanctions contre les membres de gangs en Haïti et leurs partisans, tout en se méfiant du déploiement d'une force armée internationale dans ce pays, a déclaré lundi Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies.
"L'éradication du fléau de la violence des gangs est à la fois un point d'entrée pour toute amélioration de la situation actuelle et une condition préalable à une solution dans le pays", a-t-il dit en notant que la Chine soutiendra des sanctions ciblées, notamment une interdiction de voyager, un gel des avoirs et un embargo sur les armes visant ces gangs et leurs partisans.
"Nous espérons que ces mesures seront robustes et efficaces et qu'elles feront une réelle différence pour dissuader la violence des gangs, réprimer les crimes violents et couper l'approvisionnement en fonds et en armes des gangs criminels", a indiqué M. Geng devant le Conseil de sécurité.
A propos de l'envoi d'une force internationale, il s'est interrogé si "à un moment où le gouvernement haïtien manque de légitimité, l'envoi d'une telle force d'action rapide en Haïti jouira de la compréhension, du soutien et de la coopération des parties en présence ou rencontrera une résistance, voire déclenchera une confrontation violente de la population? Ce sont des éléments que nous devons considérer de manière intégrée et traiter avec prudence".
Les pratiques des Nations Unies en Haïti ces 30 dernières années ont prouvé que des solutions rapides venant de l'extérieur ne donnent que des résultats temporaires sans effet durable. La clé de la résolution du problème haïtien est entre les mains du peuple haïtien lui-même. La communauté internationale devrait adopter une vision à long terme en soutenant le peuple haïtien dans la recherche d'une solution globale et locale fondée sur sa situation unique, a conclu le diplomate.