Le stade Maracana à Rio de Janeiro, où la finale Coupe du monde 2014 a été organisée, sera de retour sous les projecteurs aux Jeux olympiques de 2016, avec des équipements solaires chinois.
Construit à l'origine pour la Coupe du monde de 1950, le stade Jornalista Mario Filho, mieux connu sous le nom de Maracana, sera le lieu d'ouverture et de clôture des JO 2016, ainsi que le stade des matchs de football de l'événement.
1556 panneaux solaires encerclant le toit métallique du stade depuis 2014, produits par la société chinoise Yingli Solar, le plus grand fabricant de panneaux solaires du monde, alimenteront les JO des Rio en énergie propre.
« Tous les panneaux ont une durée de vie d'au moins 25 ans », a déclaré Jeffrey Barnett, vice-président des ventes internationales de Yingli Green Energy Americas à l'agence Xinhua dimanche.
Selon la société, le système 390 kilowatts (kW), qui fournit de l'énergie verte au stade emblématique depuis la Coupe du monde de 2014, permet une réduction de 2560 tonnes d'émissions de dioxyde de carbone chaque année.
Cela correspond bien à la détermination du Brésil d'organiser des JO respectueux de l'environnement et de donner un exemple de durabilité.
« Nous visons à réduire les émissions de CO2 et organiser des JO bas carbone, pour laisser un héritage vert au Brésil », a expliqué Tania Braga, responsable de la durabilité, de l'accessibilité et de l'héritage du Comité de Rio 2016.
« La durabilité n'inclut pas de coûts supplémentaires. Elle contribue à une meilleure efficience et à la réduction des coûts», a-t-elle déclaré.
Les 25 ans de garantie des panneaux solaires Yingli signifient une production d'électricité propre à long terme avec un retour rapide sur investissement, a noté Mme Barnett.
« Le succès du projet Maracana a été un exemple fantastique et une étape importante pour le développement de Yingli en Amérique latine, depuis l'établissement de notre premier bureau de la région à Sao Paulo en 2011 », a souligné Mme Barnett.
En plus du Maracana, Yingli a également installé des panneaux solaires d'un mégawatt (MW) pour fournir de l'électricité propre à l'Arena Pernambuco, dans la banlieue ouest de la région métropolitaine de Recife. Ce projet génère 1500 MWh d'électricité chaque année, ce qui correspond à la consommation annuelle d'électricité de 6000 Brésiliens.
Outre ces grands projets, Yingli fait la promotion des systèmes solaires pour les bâtiments résidentiels et commerciaux, en apportant de l'énergie propre une meilleure qualité de vie, a indiqué Mme Barnett. Yingli a étendu ses activités dans plus de 20 pays d'Amérique latine au cours des dernières années, le Brésil étant l'un des plus importants, avec le Chili et le Mexique. La société va augmenter sa présence dans la région dans les années à venir, en établissant une équipe plus grande et plus forte.
Les caractéristiques géologiques du Brésil, la structure énergétique et la récente crise de l'eau fournissent aussi de nouvelles opportunités à l'énergie solaire.
La région du sud-est du pays, où la plupart des centrales hydroélectriques du pays sont situées, souffre de la sécheresse. Le pays dépend en grande partie de l'hydroélectricité, qui représente 70 % de sa capacité totale de production d'électricité, c'est pourquoi la crise de l'eau stimule la demande pour d'autres sources.
Le Brésil bénéficie également d'un ensoleillement abondant, d'une énorme demande en électricité et d'une tradition d'utilisation des énergies propres, ce qui en fait un marché attrayant pour les fabricants d'équipements solaires chinois, qui produisent plus de 60 % des panneaux solaires du monde.
Selon un rapport publié par GTM Research, un institut d'analyse de marché sur l'énergie verte situé à Boston, l'Amérique latine a installé 625 MW d'énergie solaire photovoltaïque (PV) en 2014, une augmentation de 370 % en un an, grâce avant tout au Brésil , au Chili et au Mexique.
Yingli n'est pas la seule entreprise chinoise à cibler le potentiel d'énergie verte de la plus grande économie d'Amérique latine.
BYD, le fabricant de véhicules électriques et de panneaux solaires, est entré sur le marché avec ses véhicules électriques. Il va ouvrir sa première usine au Brésil cette année, qui produira des batteries, des panneaux solaires et qui assemblera des autobus électriques avec des pièces importées.
Plusieurs villes brésiliennes ont déjà testé les bus électriques de BYD. Quand la première usine sera opérationnelle au second semestre 2015, l'entreprise aura déjà des clients.
« Les négociations avec Rio sont avancées pour une flotte relativement importante, ce qui répond à la demande des autorités municipales, qui veulent réduire les émissions de carbone et apporter des améliorations pour les JO », a déclaré Adalberto Maluf Filho, directeur du marketing et des affaires gouvernementales de BYD au Brésil. « Nous voulons être en mesure de fournir un grand nombre de véhicules au début de l'année 2016, à temps pour les Jeux olympiques. »
(Rédacteurs :何蒨, Français)