La plus jeune participante aux Mondiaux de natation n’a que 10 ans !

Source: le Quotidien du Peuple en ligne  04.08.2015 08h37

On a déjà vu des athlètes très jeunes, pas encore majeurs. Chacun se souvient ainsi de la célèbre gymnaste roumaine Nadia Comaneci, championne olympique à Montréal en 1976 à l'âge de 14 ans. Mais là, il y a de fortes chances qu'à défaut de titre ou de record mondial, la jeune Alzain Tareq battra un autre record, celui de la participante la plus jeune. À un âge où les enfants sont toujours l'objet de soins jaloux et de l'admiration de leurs parents, à celui où ils sont surtout sur les bancs de l'école et jouent avec leurs camarades, la petite Tareq est déjà, sans mauvais jeu de mots, dans la cour des grands. À seulement dix ans, cette jeune fille originaire de Bahreïn va entrer dans l'histoire de la natation en concourant aux Mondiaux de Kazan, en Russie, où elle va devenir la plus jeune participante à des Championnats du monde de natation. Pour le moins précoce, la fillette sera engagée sur 50m papillon et sur 50m nage libre.

Il faut dire que pour la jeune athlète, l'eau n'a pas de secrets ; elle nage depuis qu'elle a quatre ans, sous le regard on s'en doute bienveillant de son père, Tareq Juma Salem. Et elle y croit, car pour se faire une place parmi les meilleures nageuses du monde, elle s'entraîne deux fois par jour, comme une grande. «Je suis très heureuse d'être ici», a-t-elle confié au site Sport360.com, avant d'ajouter «Je suis un peu nerveuse mais c'est un sentiment génial d'être aux Championnats du monde et de rencontrer tous ces grands athlètes.» Et on peut être sûr que la motivation ne lui manquera pas, puisqu'elle nagera en souvenir de Khalifa Ali, un de ses entraîneurs décédé il y a six mois. En tout cas, son père l'assure.

Certes, Alzain Tareq ne s'attend pas à décrocher un titre, ni même un podium ; ce sera sans doute pour plus tard. Non, son objectif n'est pas laa. Malgré son très jeune âge, ce qu'elle espère, c'est tout simplement réaliser de bons résultats sur les deux distances. Sur 50m nage libre, elle souhaite parvenir à un temps de 34 secondes tandis que sur 50m papillon, elle s'est fixée un objectif de 41 secondes. Ce qu'elle vise, au-delà de ses performances, c'est surtout mettre sa carrière sur de bons rails.

On pourrait croire qu'elle est la seule, mais non… car les hommes, eux aussi, ont aussi leur petit jeune. Celui-là est originaire du Myanmar, il s'appelle Ahnt Khaung Htut, et il a 12 ans. Il a fait sensation dimanche à Kazan en participant aux séries du 100m brasse des Mondiaux. Bien sûr, le jeune garçon n'a pas pu rivaliser avec les meilleurs de la discipline mais qu'importe, il a tout de même marqué les esprits par sa précocité. Pour les amateurs de natation, Ahnt Khaung Htut n'est d'ailleurs pas un inconnu : en décembre dernier, il avait déjà étonné le monde de la natation en réalisant le 58e temps –l'avant-dernier, mais tout de même- des séries du 200m dos des Mondiaux en petit bassin de Doha au Qatar. Certains s'étonneront de la présence de nageurs si jeunes, encore des enfants, dans des événements d'envergure internationale : cela s'explique par le règlement de la Fédération internationale de natation (Fina), particulièrement laxiste, puisqu'il ne fixe pas de limite d'âge pour la participation aux compétitions internationales.