Le tourisme deviendra l'un des secteurs d'activité majeurs le long de la "ceinture économique" de la route de la soie, qui relie l'ouest de la Chine, l'Asie centrale et l'Europe, selon des responsables et des experts.
La route de la soie a beaucoup de charme et le tourisme sera un important secteur d'activité pour la ceinture économique de la route de la soie, a indiqué Pavlos Geroulanos, ancien ministre grec du Tourisme et de la Culture.
Cependant, certains obstacles doivent être tout d'abord surmontés. Ce serait très pratique si plus d'une vingtaine de pays le long de la route de la soie disposaient de services de visas électroniques, a indiqué M. Geroulanos, lors d'une conférence sur le tourisme organisée durant le Forum économique Europe-Asie qui s'est clôturé samedi à Xi'an, capitale de la province du Shaanxi (nord-ouest).
Au cours de sa visite au Kazakhstan début septembre, le président chinois Xi Jinping a proposé de créer une ceinture économique de la route de la soie pour approfondir la coopération et renforcer les relations économiques entre les pays européens et asiatiques.
La route de la soie désigne une route commerciale qui fut ouverte lorsque Zhang Qian fut envoyé en Occident en mission diplomatique il y a plus de 2.000 ans. Partant de la ville de Chang'an, aujourd'hui Xi'an, cette route antique traversait la province du Gansu (nord-ouest), la région autonome ouïgoure du Xinjiang, l'Asie centrale et l'Asie de l'Ouest avant de rejoindre la Méditerranée.
Xi'an, point de départ de l'antique route de la soie, doit prendre l'initiative dans le développement du tourisme, a estimé Pan Qiuling, directeur de l'Ecole de tourisme de l'Université des études internationales de Xi'an.
Xi'an fut dans la Chine ancienne la capitale de plus de dix dynasties, dont la Dynastie Qin (221-206 av. J.-C) et la Dynastie Tang (618-907). La ville abrite plusieurs sites touristiques mondialement connus, comme le Mausolée de l'empereur Qinshihuang.
La ceinture économique de la route de la soie possède de riches ressources touristiques, dont de nombreux sites patrimoniaux et paysages en Asie centrale, a précisé Zhang Yongke, chef de l'Administration du Tourisme de Xi'an.
Xi'an et les autres villes situées le long de la route de la soie doivent renforcer leurs échanges et la coopération dans le tourisme, a-t-il ajouté.
Des échanges mutuels peuvent aider à résoudre les problèmes rencontrés par les services de transport, de communication et de visas.
Xi'an peut prendre l'initiative et créer conjointement avec d'autres régions une organisation de coopération pour le tourisme sur la route de la soie afin de faire de cette dernière une étiquette touristique attractive, a suggéré Chen Qingliang, chef adjoint de l'Administration du Tourisme de la province du Shaanxi.
La coopération régionale est nécessaire pour le développement et la commercialisation à l'international des produits touristiques de la route de la soie, estiment des experts.
La Chine, le Kazakhstan et le Kirghizistan ont conjointement travaillé à l'inscription de plusieurs sections de la route de la soie situées dans les trois pays sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO afin de mieux protéger le patrimoine culturel de l'humanité, a noté Yang Zhongwu, chef de l'Administration du Tourisme de la province du Shaanxi.