Les sirènes retentissent dans l'est de la Chine pour marquer l'anniversaire du massacre de Nanjing

Source: Xinhua  14.12.2012 à 08h56

Les sirènes ont retenti jeudi à 10h00 dans la ville de Nanjing, alors que quelque 9.000 personnes venues du monde entier participaient à un rassemblement de paix devant le Mémorial des victimes du massacre de Nanjing, pour marquer le 75e anniversaire de ce drame.

Après avoir déposé des couronnes de fleurs et chanté l'hymne national, les gens se sont inclinés trois fois et se sont recueillis en silence.

La capitale de la province orientale du Jiangsu garde le douloureux souvenir de l'invasion par le Japon durant la Seconde Guerre mondiale.

Plus de 300.000 Chinois, dont de jeunes enfants et des personnes âgées, ont été massacrés après l'occupation de la ville par les troupes japonaises en décembre 1937.

Dans son discours prononcé lors du rassemblement, Yang Weize, secrétaire du Comité du Parti communiste chinois pour la municipalité de Nanjing, a déclaré que '"[le massacre de Nanjing] était l'épisode le plus noir de la civilisation moderne".

"En passant en revue l'histoire et en rendant hommage aux défunts, nous devons garder cette leçon à l'esprit : 'Prenons du retard et nous serons battus. Seul le développement nous permettra d'être plus forts'", a-t-il affirmé.

Des personnes venues des Etats-Unis, du Canada, du Portugal, de République Tchèque, de Grèce, du Népal, de République de Corée et du Japon ont pris part à ce rassemblement.

Selon Zhu Chengshan, conservateur du mémorial, cela fait 10 ans qu'un rassemblement international de paix est organisé à l'occasion de l'anniversaire du massacre.

"Nous pensons qu'il s'agit d'une bonne pratique pour promouvoir la paix dans le monde", a-t-il confié.

Plus tôt dans la matinée, 200 moines boudhhistes de Nanjing et du Japon ont participé à une cérémonie de prière en chantant des mantras devant le "mur des pleurs", à l'extérieur du mémorial, sur lequel sont gravés les noms des victimes.

Selon les documents du mémorial, qui a collecté 25.000 éléments de preuve, plus de 20.000 Chinoises ont été violées par les envahisseurs japonais durant ce massacre. Plus d'un tiers des bâtiments de la ville ont également été détruits par les bombardements japonais.