Le Premier Ministre chinois s'engage à lutter « d’une main de fer » contre la pollution

Le Premier Ministre chinois Li Keqiang a promis dimanche de lutter « d'une main de fer » contre la pollution et les problèmes de sécurité alimentaire en Chine.

« Nous allons moderniser le modèle de développement économique du pays pour permettre aux gens de profiter d'un air pur, d'une eau potable et d'une nourriture saine », a-t-il dit lors d'une conférence de presse après la fin de la session législative annuelle.

Il a dit avoir été « troublé » par le lourd smog qui a parfois recouvert Beijing et une grande partie de l'Est de la Chine ces derniers mois.

« Le Gouvernement fera preuve d'une détermination encore plus grande et fera des efforts plus énergiques pour nettoyer cette pollution », a-t-il ajouté.

Le Premier Ministre, âgé de 57 ans, a promis que le Gouvernement fixera des directives pour lutter contre la pollution et sera dur avec les pollueurs.

« Nous devons faire face à la situation et punir les contrevenants sans pitié, et appliquer la loi avec une poigne de fer », a-t-il dit.

Les niveaux de PM2.5 -les particules de 2,5 microns ou moins- ont atteint des niveaux élevés, entre 270 et 290 microgrammes par mètre cube, dimanche à Beijing, selon le Centre Municipal de Surveillance de l'environnement de Beijing.

« Nous ne devrions pas poursuivre la croissance économique au détriment de l'environnement. Ce genre de croissance ne saurait satisfaire la population », a dit M. Li.

Le Premier Ministre a ajouté qu'une série de mesures sera mise en œuvre pour éliminer les usines anciennes et créer un nouveau modèle de développement.

Sung Ming, représentant pour l'Asie-Pacifique de Clean Air Task Force, un cabinet de conseil non gouvernemental américain dans le domaine de l'environnement, dont le siège est à Boston, dans le Massachusetts, a déclaré dimanche que les propos de M. Li témoignent de la détermination du Gouvernement chinois à lutter contre la pollution.

« Des problèmes de pollution similaires ont également été vus pendant le processus de développement dans d'autres pays, comme aux Etats-Unis et en Europe », a-t-il dit.

« La Chine doit renforcer l'application de ses lois sur l'environnement, en ciblant particulièrement les activités polluantes des grandes entreprises ».

M. Sung a dit qu'il allait travailler pour introduire des technologies de pointe étrangères qui pourraient aider la Chine à contrôler les niveaux de pollution de l'air et de l'eau.

M. Li a dit de la sécurité alimentaire que c'était une question « directement liée à la qualité de vie et la santé des gens ».

Les produits alimentaires contrefaits et de mauvaise qualité -un problème déjà ancien qui a donné lieu à de nombreux scandales ces dernières années, comme le lait en poudre toxique- seront sévèrement réprimés, a-t-il dit.

« Le Gouvernement va faire beaucoup d'efforts pour punir les producteurs sans cœur d'aliments contrefaits et de mauvaise qualité, et cela leur coûtera cher », a-t-il ajouté.

M. Li a également exhorté le Gouvernement à être plus transparent et à davantage de contrôle public des problèmes liés à l'environnement.

M. Zhou, de Shanghai, a dit : « J'ai pu sentir que les autorités gouvernementales font preuve de passion et de sincérité dans leur lutte contre la pollution et les problèmes de sécurité alimentaire, mais à présent j'attends avec impatience plus de précisions sur ce que le Gouvernement envisage de faire ».

« A l'heure actuelle, je mets l'accent sur l'achat de produits alimentaires provenant de l'étranger pour mon enfant. Peut-être que je changerai mon esprit quand les autorités gouvernementales auront fait des progrès dans la répression de ce genre de problèmes à l'avenir ».