Le Musée du Louvre a fermé ces portes mercredi alors que les agents d'accueil de l'institution prestigieuse sont en grève pour protester contre "les pickpockets, de plus en plus nombreux et agressifs" dont ils se disent victimes, comme les visiteurs du musée.
"200 agents ont exercé leur droit de retrait mercredi" , a annoncé la direction du Louvre, chez qui un millier d'agents travaillent au total et quatre cent soixante-dix y sont présents en moyenne quotidiennement.
"Les agents expriment un ras-le-bol. Ils viennent parfois la peur au ventre au travail parce qu'ils se trouvent confrontés à des bandes organisées de pickpockets qui sont de plus en plus agressifs dont des mineurs, qui entrent gratuitement dans le musée et qui, même interpellés par la police, reviennent quelques jours plus tard" explique la représentante de Sud, Christelle Guyader.
Plusieurs agents ont fait état de "crachats, insultes, menaces et coups" des groupes qui volent les visiteurs. Ils ont porté plainte à plusieurs reprises, "ce qui n'a pas été suivi d'effets".
Une centaine d'agents se sont rassemblés devant le ministère de la Culture et ont reçus par un membre du ministère. Le ministère se serait engagé à "examiner le problème avec ses homologues de l'Intérieur et de la Justice, et notamment la possibilité de renforcer la sécurité aux abords du musée".
La direction du Louvre a affirmé avoir déposé plainte auprès du Parquet de Paris en décembre 2012 et demandé des renforts policiers.