Dernière mise à jour à 15h58 le 05/08
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| (Xinhua/Liu Qu) |
Selon Michael Ryan, directeur exécutif du programme d'urgence sanitaire de l'OMS à Wuhan, capitale de la province du Hubei (centre de la Chine), n'est peut-être pas le lieu où le virus du COVID-19 est pour la première fois passé des animaux aux humains, bien que les premiers groupes d'infections ont été signalés dans la ville, notant le 3 août lors d'un point de presse de routine que Wuhan disposait d'un système de surveillance spécialement conçu pour détecter les cas de pneumonie atypique. « Il était là dans un but très précis. Et le fait que l'alarme incendie ait été déclenchée ne signifie pas nécessairement que c'est là que la maladie est passée des animaux aux humains ».
Lorsqu'il a commenté la future enquête conjointe, M. Ryan a souligné que les scientifiques chinois avaient fait beaucoup de travail et fourni de précieuses données préliminaires. D'après l'OMS, une étude épidémiologique plus approfondie pour examiner les premiers cas et groupes à Wuhan commencera avec la participation de scientifiques du monde entier. Selon des informations publiées le 3 août par la Commission nationale chinoise de la santé, deux experts de l'OMS étaient en Chine pour mener les travaux préparatoires d'une enquête sur les origines animales du nouveau coronavirus du 11 juillet au 2 août. Au cours de leur séjour en Chine, ils ont eu de nombreux entretiens avec leurs homologues chinois sur la recherche scientifique, notamment la voie de transmission et l'origine animale du virus, et ont échangé des idées sur les futurs plans d'études scientifiques.
Le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que l'OMS et des experts chinois avaient rédigé les conditions des études et du programme d'une équipe internationale dirigée par l'OMS. « L'équipe internationale comprendra des scientifiques et des chercheurs de premier plan de Chine et du monde entier », a-t-il précisé.
L'origine du nouveau coronavirus a intrigué les scientifiques depuis sa découverte. D'après une étude publiée fin juillet dans la revue Nature Microbiology, les scientifiques ont désormais une nouvelle preuve que le coronavirus a évolué à l'état sauvage et pourrait avoir circulé chez les chauves-souris depuis plus de 40 ans. L'étude, menée par des scientifiques chinois et européens, a noté que le virus était peut-être sur le point de passer aux humains depuis un certain temps. Dans le même temps, a-t-il ajouté, cette découverte discrédite les théories du complot selon lesquelles le coronavirus a été bio-conçu ou s'est échappé d'un laboratoire.
Les chercheurs ont comparé la constitution génétique du nouveau coronavirus à celle d'un proche parent chez les chauves-souris, un virus appelé RaTG13. Ce dernier a été découvert par la célèbre virologue chinoise Shi Zhengli dans la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine) en 2013, a indiqué la revue Science.
Le rôle du pangolin mis en doute
En conséquence, RaTG13 a été la pièce maîtresse de nombreuses théories du complot affirmant que l'équipe de Mme Shi l'avait génétiquement manipulé pour créer le nouveau coronavirus. La virologue a naturellement réfuté toutes les accusations dans une interview avec Science le mois dernier.
La dernière étude a révélé que les deux virus partageaient un ancêtre commun, mais que leur chemin d'évolution a divergé il y a 40 à 70 ans. Cette longue période de divergence suggère qu'il pourrait y avoir d'autres souches non découvertes de coronavirus de chauve-souris qui pourraient causer des maladies chez l'homme.
Contrairement aux recherches précédentes, l'étude n'a pas trouvé de preuves soutenant que les pangolins ont joué un rôle dans l'évolution du nouveau coronavirus ou en étant l'hôte intermédiaire. Au contraire même, selon l'étude, les pangolins ont peut-être attrapé le virus par contact avec d'autres animaux sauvages.
Pour David Robertson, professeur de génétique virale à l'Université de Glasgow au Royaume-Uni et l'un des principaux chercheurs à l'origine de l'étude, le nouveau coronavirus est un « virus généraliste » qui peut infecter plusieurs espèces d'animaux. « Les preuves actuelles suggèrent que le nouveau coronavirus a acquis ses traits significatifs en évoluant chez les chauves-souris, pas chez certains hôtes intermédiaires », a-t-il déclaré lors d'un séminaire en ligne le mois dernier, ajoutant que cela peut aider à expliquer pourquoi l'hôte intermédiaire a échappé aux scientifiques à ce jour, car il n'a peut-être pas joué un grand rôle dans l'évolution du virus.
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