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Les écoles du soir, nouvelle marque de fabrique de la vie nocturne chinoise
Ces derniers temps, les écoles du soir en Chine ont connu un regain de popularité.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 500 classes du soir, avec plus de 4 000 jeunes, ont été remplies à pleine capacité dans diverses villes de la province du Jiangsu (est de la Chine). Pendant ce temps, à Wuhan, la capitale de la province du Hubei (centre de la Chine), peu après le lancement d'une école du soir pour les jeunes, les neuf cours affichaient complet. Et à Shanghai, la proposition de 382 cours par une école d'art du soir a suscité l'intérêt de 650 000 internautes.
« Travailler le jour et étudier la nuit » est devenu une caractéristique de la vie nocturne chinoise.
Huang Shasha (à gauche), une formatrice, enseigne l'art floral lors d'un cours du soir dans la zone de développement de haute technologie du Lac Est de Wuhan, capitale de la province du Hubei (centre de la Chine), le 14 janvier 2024. (Du Zixuan / Xinhua)
Les écoles du soir ne sont pourtant pas quelque chose de nouveau. Nées pendant la révolution industrielle, elles ont été conçues pour résoudre la contradiction entre travail et éducation, en servant d'écoles du soir permettant aux travailleurs d'améliorer leurs compétences. Dès les années 1920, les premières organisations du Parti communiste chinois dans différentes régions ont créé des écoles du soir pour les travailleurs pour les aider à améliorer leurs connaissances culturelles et à inspirer leur conscience politique.
Depuis la création de la République populaire de Chine en 1949, les écoles du soir ont favorisé les connaissances et l'avancement professionnel des générations successives de jeunes. De l'alphabétisation et du calcul dans les années 1950 et 1960 à la coiffure et à l'enseignement professionnel dans les années 1970 et 1980, puis aux micro-ordinateurs, aux langues étrangères et à d'autres domaines au tournant du siècle, les écoles du soir ont permis aux jeunes d'actualiser leurs connaissances et de trouver de meilleures opportunités de travail.
Après un siècle de développement, la vague actuelle d'écoles du soir ne se limite plus aux matières conventionnelles, car la vie en dehors de la journée de travail de huit heures est devenue plus dynamique. Une demi-heure seulement après avoir traité des clients au bureau, Guo Yiran, par exemple, suivait un cours de calligraphie dans une école du soir à Beijing.
Un enseignant donne un cours de préparation du café dans une école du soir à Hefei, capitale de la province de l'Anhui (est de la Chine), le 16 janvier 2024. (Zhao Jinzheng / Xinhua)
Les écoles du soir proposent désormais une gamme diversifiée de cours, répondant aux intérêts personnels et à l'enrichissement du style de vie, notamment la musique vocale, la calligraphie, la peinture à l'huile, l'art du café, la pâtisserie, la broderie, la production de vlogs, la boxe thaïlandaise et les arts martiaux.
Une recherche d'« écoles du soir » sur les plateformes de médias sociaux révèle des offres de cours innovantes dans différentes régions, remodelant les attributs essentiels des écoles du soir traditionnelles.
Les écoles du soir sont devenues un marché florissant et ont élargi le domaine des scénarios d'emploi. Selon Chu Zhaohui, chercheur à l'Académie nationale chinoise des sciences de l'éducation, « certains jeunes voient la création d'écoles du soir comme une opportunité entrepreneuriale, tandis que d'autres espèrent améliorer leurs compétences et trouver de nouveaux emplois en s'inscrivant dans de telles écoles ». Certains établissements d'enseignement professionnel, comme Offcn Education, ont également lancé des cours du soir.
Par rapport aux écoles du soir d'il y a des décennies et un siècle, « les écoles du soir sont désormais devenues plus détendues, se concentrant sur l'enseignement de compétences pratiques pour les activités de loisirs », a noté M. Chu. « Elles élargissent les horizons, offrent de plus grands choix et contribuent à un sentiment de bonheur et d'épanouissement dans la vie ».
