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Des passionnés d'arts martiaux français enthousiasmés par leur expérience en Chine

le Quotidien du Peuple en ligne 30.04.2024 09h16

Alors que la lumière du soleil scintillait sur les feuilles des arbres et l'eau courante d'un ruisseau du site du patrimoine mondial du mont Fanjingshan, Yves Perrin, 62 ans, était assis au bord de l'eau, vêtu de vêtements de tai-chi, pratiquant des exercices de respiration traditionnels de qigong. Malgré ses traits évidemment occidentaux, il s'est pourtant intégré dans l'environnement de cette célèbre montagne taoïste et s'est entraîné comme il le fait toujours dans son pays natal, la France.

Entre le 7 et le 19 avril, un groupe de 50 passionnés d'arts martiaux français s'est rendu dans la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine) pour pratiquer le tai-chi et le qigong avec leur professeur Ke Wen, fondatrice des Temps du Corps, une association qui enseigne les techniques énergétiques et la culture chinoise à Paris. Désireux d'améliorer sa santé, Yves Perrin apprend le qigong depuis 15 ans et le tai-chi depuis 10 ans, et s'adonne à ces pratiques traditionnelles chinoises entre 10 minutes et une heure chaque jour. « Elles font désormais partie de ma vie », dit-il.

(Zhou Yanling / China News Service)

(Zhou Yanling / China News Service)

Pour maîtriser davantage de compétences, il a étudié auprès de professeurs chinois et a visité un centre de réadaptation pour l'enseignement, la recherche et la thérapie du qigong dans la station balnéaire de Beidaihe, dans la province du Hebei (nord de la Chine), en 2015. « Le qigong et le tai-chi m'aident à prendre soin de mes émotions et à devenir plus apaisé. C'est une excellente technique », a-t-il affirmé.

Yves Perrin donne également des cours et partage ses connaissances du qigong et du tai-chi avec ses compatriotes. « J'aime la culture chinoise et j'espère qu'elle pourra aider davantage de gens », dit-il.

Le tai-chi a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO en 2020. Le tai-chi, un art martial traditionnel chinois, s'est répandu dans plus de 150 pays et régions et compte plus de 100 millions de pratiquants.

Anne-line Loygue Quellien, 39 ans, a appris le tai-chi auprès de son père, passionné d'arts martiaux venu en Chine pour apprendre la technique et qui dirige aujourd'hui dans le nord de la France un centre de santé proposant des thérapies de rééducation par massage, ainsi que du tai-chi et du qigong. Elle a confié avoir une forte affection pour la Chine et sa culture traditionnelle. Ainsi, lorsqu'elle était malade, son père la soignait avec du guasha, une technique traditionnelle chinoise de grattage pour soulager la douleur.

Avec près de 30 ans passés à étudier le wu qin xi (boxe des cinq animaux) et 20 ans à étudier le tai-chi et le qigong, Anne-line Loygue Quellien fait de la promotion de la culture chinoise son métier depuis 2010. Aujourd'hui, elle s'occupe principalement des cours de tai-chi au centre de santé. « Le tai-chi et le qigong m'aident à me connecter avec les autres et à trouver le vrai sens de la vie en me sentant en harmonie avec moi-même. Ils servent également de pont de communication entre l'Orient et l'Occident », a-t-elle expliqué.

Ke Wen enseigne le tai-chi et le qigong en France depuis 30 ans et a accompagné plus de 12 000 passionnés d'arts martiaux français en Chine. « Ce voyage a renforcé les échanges culturels entre la Chine et la France et approfondi l'amitié entre les Français et les habitants du Guizhou. Nous partagerons la belle expérience de la Chine avec la France, l'Europe et le monde », a-t-elle déclaré.

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)

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