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Guizhou : comment un secrétaire du Parti dévoué a aidé à propulser son village vers la prospérité
Qinggangba, un village proche des monts Wuling dans le comté de Sinan de la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine), naguère connu uniquement pour sa pauvreté, est aujourd'hui devenu un village riche envié par ses voisins en partie grâce aux efforts de son secrétaire du Parti communiste chinois. Handicapé par des terres infertiles et des ressources en eau rares, le revenu par habitant des villageois de Qinggangba était inférieur à 1 000 yuans (137,60 dollars) par an il y a vingt ans, et la plupart des familles avaient du mal à joindre les deux bouts.
La famille de Leng Chaogang était cependant une exception. Saisissant les opportunités offertes par la réforme et l'ouverture de la Chine, Leng Chaogang gagnait plus de 100 000 yuans par an en gérant une épicerie et en vendant des fournitures agricoles. A cette époque, il était l'homme le plus riche du village.
Pourtant, malgré sa richesse, il ne ressentait pas beaucoup de bonheur. « Voyant mes concitoyens du village lutter contre la pauvreté, j'ai décidé de faire quelque chose pour eux », a-t-il raconté. En 1999, à l'âge de 36 ans, il a été élu chef de Qinggangba par les villageois désireux d'échapper à la pauvreté. En 2004, il a été élu secrétaire du Parti du village.
Depuis lors, Leng Chaogang a abandonné sa propre entreprise et s'est consacré à trouver un chemin vers la prospérité pour les autres villageois. « Pour sortir les villageois de la pauvreté, la première étape consistait à changer leur mentalité traditionnelle », a-t-il expliqué.
En raison du manque d'eau, les récoltes de riz du village étaient souvent mauvaises. Il a donc essayé de planter des cultures telles que la pastèque, le piment et l'ail, qui étaient plus viables économiquement et adaptées à la culture dans un environnement pauvre en eau, sur ses propres terres. Après avoir réussi, Leng Chaogang a partagé ses expériences avec les villageois, leur a enseigné les techniques de plantation et a même hypothéqué sa propre propriété et en a utilisé l'argent pour acheter des semences et des engrais pour les villageois.
Aujourd'hui, le village cultive 66,7 hectares de cultures spécialisées, dont de l'ail et des piments, dont la vente est devenue l'une des principales sources de revenus des villageois. En outre, sous la direction de Leng Chaogang, le collectif du village a créé une ferme d'élevage de bétail qui vend plus de 50 têtes de bétail par an, avec une valeur totale de production d'environ 800 000 yuans.
Ces dernières années, le collectif villageois a également créé une usine de transformation de produits agricoles, une usine de transformation de papier de bureau, une station forestière et une entreprise de services de main-d'œuvre.
Aujourd'hui, les 945 habitants des 235 ménages de Qinggangba bénéficient du développement du village, leurs revenus provenant de sources multiples, notamment la location des terres, les salaires du travail dans le village et les dividendes collectifs. Les actifs fixes et le fonds de roulement du collectif villageois s'élèvent désormais à 70 millions de yuans, et son revenu économique annuel est de 3 millions de yuans. Selon Zhao Xiaohu, secrétaire adjoint du Parti du village, le revenu net par habitant des villageois a grimpé à 19 200 yuans par an.
Selon Leng Chaogang, le secret du succès du village a été de tirer parti du rôle de l'organisation populaire du Parti. « Le pouvoir d'une seule personne est en fin de compte limité », a-t-il noté.
La branche du Parti du village continue de former des jeunes dotés d'idées, de compétences et d'enthousiasme pour en faire des membres du Parti communiste chinois. Ces jeunes membres du Parti ont joué un rôle important dans des postes clés qui stimulent le développement économique des industries du village.
À mesure que les villageois s'enrichissent, Leng Chaogang, qui dépend de son salaire de cadre villageois pour subvenir aux besoins de sa famille, a un niveau de vie inférieur à celui de nombre de ses voisins, mais il assure que cela ne le préoccupe pas. « Même si mes revenus ne sont plus aussi élevés qu'il y a 20 ans, je suis désormais celui qui jouit du plus haut niveau de bonheur dans le village », a-t-il affirmé.
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