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Ningxia : vingt ans en tant que gardien de la Grande Muraille
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| Li Shixiang recherche des restes de la Grande Muraille dans la région des gorges de Heishan, à Zhongwei, dans la région autonome Hui du Ningxia (nord-ouest de la Chine), le 13 mai 2025. (Photo / Xinhua) |
Âgé de 49 ans, Li Shixiang vit dans le comté de Haiyuan dans la région autonome Hui du Ningxia (nord-ouest de la Chine), un endroit connu sous le nom de « Musée de la Grande Muraille ». Le Ningxia abrite un total de plus de 1 500 km de la Grande Muraille construite au cours de plusieurs dynasties, la section la plus ancienne étant déjà vieille de 2 000 ans.
Né près des ruines d'une ville ancienne, Li Shixiang a passé beaucoup de temps là-bas, jouant avec des pièces de bronze et des flèches cassées après l'école. Il a confié que le plaisir que ces reliques culturelles lui ont apporté est inoubliable.
Il a abandonné ses études dans un collège local il y a environ 20 ans et a peint des publicités murales pour gagner sa vie. Mais lorsqu'il voyageait et peignait des publicités dans les zones rurales, il a remarqué beaucoup de sections de la Grande Muraille et de tours de signalisation qui n'étaient pas enregistrées et donc non protégées. Il a ressenti une envie de faire quelque chose.
Sans formation académique, Li Shixiang a sa propre méthode de recherche. Il dessine d'abord un cadre où les vestiges de la muraille pourraient exister sur la base de livres et de documents connexes, puis il fait des recherches sur une carte satellite.
Si un emplacement prometteur apparaît, il enfourche sa moto ou part immédiatement en voiture, avec juste un stylo, un ordinateur portable, un ruban à mesurer, un téléphone portable et de la nourriture. Le plus fréquemment, il roule jusqu'à un seul site pour ne rien y trouver. Mais il y a aussi eu des surprises. En 2019, après cinq heures de conduite, il a trouvé les vestiges d'une ancienne ville dans le désert de la province voisine du Gansu. « Il n'y avait pas une seule empreinte autour. J'étais tellement excité que j'ai pleuré et oublié ma fatigue », a raconté Li Shixiang.
Il a exploré presque toutes les zones de la Grande Muraille en Chine - Beijing, les provinces du Shaanxi et du Hebei et la Mongolie intérieure. Il a parcouru plus de 300 000 km, pris des dizaines de milliers de photos et ses écrits ont rempli plus de 300 cahiers.
Au fil des ans, il a rencontré des loups, est tombé dans l'eau glacée et il s'en est fallu de peu qu'il ne chute d'une falaise. Il s'est blessé aux yeux et s'est cassé un orteil. Mais toute cette douleur n'était rien comparée à celle qu'il ressentait en voyant des sections de la Grande Muraille détruites.
Heureusement, la Chine a multiplié les efforts de protection de la Grande Muraille. Il a également été embauché comme un gardien de la Grande Muraille par le gouvernement local en 2016, et son travail a été reconnu par le Département de la protection des reliques culturelles.
