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Guangxi : d'une route de montagne à l'université, portée dans un panier sur le dos puis poussée par son rêve
Il y a douze ans, Yu Maoxian n'était qu'une petite fille qui se déplaçait dans le panier de son professeur sur le chemin du retour de l'école. Aujourd'hui, elle est étudiante et elle marche en toute confiance dans un campus universitaire - un voyage de détermination, de transformation et d'espoir.
Yu Maoxian vient de Yujiazhai, un village éloigné de la région autonome Zhuang du Guangxi (sud de la Chine). Le 26 février 2013, Lu Boan, photographe de Xinhua, a capturé une image de la fillette lors de sa visite de l'école primaire de Wengjiang : c'était celle montrant Yu Qigui, instituteur de Yu Maoxian, marchant le long d'un sentier de montagne, transportant la petite Yu Maoxian dans un panier en bambou sur le dos, ramenant quelques élèves chez eux.
À l'époque, il n'y avait pas de routes vers l'école. Chaque jour, Yu Qigui, le seul enseignant de l'école, transportait des enfants ou leurs lourds sacs scolaires dans son panier à travers les montagnes ce qui lui a valu le surnom d'« instituteur au panier à dos ». En 2014, il a été reconnu comme enseignant modèle national.
Au cours des 12 dernières années, Yu Maoxian a travaillé sans relâche à la poursuite de son rêve. En 2024, elle a été admise à l'Université de technologie de l'information de Guilin, dans le Guangxi. « Quand j'étais à l'école primaire, notre village n'avait pas de route », se souvient-elle. « Nous ne pouvions que nous lever tôt et marcher plus d'une heure sur quatre kilomètres de sentiers de montagne juste pour atteindre l'école. Ayant été témoin des difficultés de ma terre natale et des difficultés de mes parents, j'ai décidé d'étudier dur et de quitter les montagnes ».
Son rêve désormais réalisé, Yu Maoxian a jeté son dévolu sur un autre : elle espère maintenant rejoindre le programme chinois de la Chine « Trois soutiens et une assistance », une initiative encourageant les diplômés des universités à servir dans les communautés rurales par le biais de l'enseignement, des soins de santé, de l'agriculture et de la revitalisation rurale. « Je veux rendre ce que j'ai appris à la campagne », a-t-elle dit, « et contribuer à son développement ».