Dernière mise à jour à 13h59 le 04/08
1/4Un véhicule autonome (1er à droite) lors d'un test sans conducteur sur une route du quartier d'Yizhuang, à Beijing, le 19 octobre 2021. (Peng Ziyang / Xinhua)
2/4Un véhicule autonome Didi roule dans une rue du district de Huadu à Guangzhou, capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine), le 27 mars 2023. (Liu Dawei / Xinhua)
3/4Un véhicule autonome lors d'un test sans conducteur sur une route du quartier d'Yizhuang, à Beijing, le 19 octobre 2021. (Peng Ziyang / Xinhua)
4/4Des visiteurs découvrent une voiture autonome lors de l'Exposition internationale de l'industrie des mégadonnées de Chine 2023 à Guiyang, capitale de la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine), le 26 mai 2023. (Tao Liang / Xinhua)
Le déploiement de taxis sans conducteur en Chine devrait ouvrir la voie à une planification urbaine plus intelligente, réduire les embouteillages et réduire l'empreinte carbone, a récemment déclaré à Xinhua un expert de l'Institut international pour le développement de la gestion (IMD).
« C'est un sujet très opportun et passionnant car les robotaxis (taxis sans conducteur) amélioreront la sécurité routière, l'efficacité et réduiront l'empreinte carbone. C'est aussi un moyen de transport très pratique », a déclaré Howard Yu, directeur du Centre pour la préparation au futur de l'IMD.
En mars, des licences ont été accordées au géant chinois de la technologie Baidu et à la startup de mobilité autonome Pony.ai pour exploiter des taxis entièrement sans conducteur.
Au cours des quatre derniers mois, 116 taxis autonomes ont effectué plus de 1,5 million de trajets d'essai avec plus de 95 % d'évaluations positives des passagers. C'était la première fois qu'une flotte de véhicules entièrement autonomes avait été autorisée à opérer dans une grande métropole.
M. Yu a décrit trois étapes cruciales pour la poursuite du développement des taxis autonomes en Chine et au-delà : la préparation technologique d'un pays, son régime réglementaire et le taux d'adoption par les consommateurs.
Prêts pour l'avenir
Le mois dernier, le Bureau de la zone de démonstration de conduite autonome de haut niveau de Beijing a annoncé le lancement de l'exploitation commerciale de véhicules autonomes. Il est à prévoir à ce qu'une plus grande flotte de taxis sans conducteur soit bientôt disponible à la location dans la capitale chinoise.
« La Chine est très forte grâce à son taux d'adoption concernant les VE (véhicules électriques) », a souligné M. Yu. "Vous avez également des pays comme la Norvège, Singapour ou le Japon qui cherchent à remplacer les coûts de main-d'œuvre élevés et à relever le défi du vieillissement de la population ».
Selon un rapport du cabinet de conseil mondial IHS Markit, le marché chinois des taxis autonomes devrait atteindre 1 300 milliards de yuans (180 milliards de dollars) d'ici 2030, soit 60 % du marché des VTC du pays.
« La Chine a été à l'avant-garde de l'optimisation du trafic et de la sécurité routière. Une fois la technologie adoptée, il est probable qu'elle se déploiera dans des villes plus surpeuplées où les embouteillages ont été un problème majeur », a noté Yu, ajoutant que des endroits comme l'Asie du Sud-Est devraient probablement à explorer ce secteur aussi.
Des forces motrices
En mars, l'indicateur de préparation au futur 2023 de l'IMD a classé les principaux acteurs mondiaux générateurs de revenus dans les secteurs de la finance, de l'automobile et des biens de consommation emballés, en fonction de leur capacité à anticiper les défis futurs et à limiter leur exposition aux risques.
L'une des principales conclusions a été la montée en puissance des acteurs chinois dans l'industrie automobile, a déclaré M. Yu à Xinhua lors de la publication du rapport. Ainsi, pour la première fois, les sociétés chinoises BYD, Li Auto et XPeng sont toutes entrées dans le top 10 des classements de l'indicateur mondial.
Au sujet de la question de savoir si les voitures autonomes représentent l'avenir des transports, M. Yu estime qu'il y aura probablement une résistance initiale des consommateurs et une préférence pour les trajets plus courts. Cependant, a-t-il ajouté, les robotaxis ne sont que « le dernier kilomètre » de l'utilisation de l'intelligence artificielle dans notre vie quotidienne.
« Les robots taxis sont sur le terrain, amenant les gens d'un point A à un point B. Mais ensuite, le grand potentiel devient l'urbanisme, le contrôle de la circulation, l'élimination des embouteillages et l'optimisation des tarifs dans certaines zones, en recommandant des voies de circulation alternatives », a-t-il poursuivi, suggérant enfin que « ce serait une manière beaucoup plus holistique de gérer les villes surpeuplées et de vraiment réduire l'empreinte carbone, car cela pourrait encourager un covoiturage beaucoup plus systématique ».
