Dernière mise à jour à 17h01 le 28/08
Le 26 août, la Chine a réalisé une percée dans la technologie de fusion nucléaire contrôlable. Selon la China National Nuclear Corporation (CNNC), Huanliu-3, le « soleil artificiel » de nouvelle génération du pays, a réalisé pour la première fois un fonctionnement en mode confinement élevé avec un courant de plasma d'un million d'ampères.
Cette avancée place le niveau opérationnel du dispositif de fusion nucléaire à confinement magnétique chinois à l'avant-garde mondiale et constitue une étape importante dans le développement de l'énergie de fusion nucléaire du pays.
Une image générée par ordinateur du réacteur à fusion nucléaire Huanliu-3 développé par la Chine, le « soleil artificiel » de nouvelle génération du pays. (Photo/CMG)
Développé indépendamment par la Chine, Huanliu-3 est une installation de recherche à grande échelle sur la fusion nucléaire contrôlable. Le mode à haut confinement, ou mode H, est un mode de fonctionnement avancé en fusion par confinement magnétique, plus économique que le mode ordinaire. C'est pourquoi le mode H a été choisi comme mode de fonctionnement standard pour le réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER), en construction.
ITER est un mégaprojet international de recherche et d'ingénierie sur la fusion nucléaire, financé et géré par sept parties membres : la Chine, l'Union européenne, l'Inde, le Japon, la Russie, la Corée du Sud et les États-Unis.
Les conditions pour réaliser des réactions de fusion nucléaire sont extrêmement difficiles. Dans un environnement sous vide, la température du plasma doit atteindre plus de 100 millions de degrés Celsius. Tant que les conditions ne sont pas remplies, la réaction ne se produira pas. C'est ce qui explique que le réacteur à fusion nucléaire est sûr et contrôlable, et il n'y a pas de problème d'emballement.
En tant que technologie de pointe, la fusion nucléaire contrôlable est considérée comme l'une des méthodes les plus importantes pour résoudre les problèmes liés à l'énergie. Elle constitue un élément important de la feuille de route technologique chinoise en « trois étapes » : « réacteur à neutrons thermiques, réacteur rapide, réacteur à fusion nucléaire contrôlable » pour le développement de l'énergie nucléaire.
Conformément aux objectifs de développement à long terme de l'industrie nucléaire chinoise, l'application de l'énergie de fusion nucléaire devrait être réalisée d'ici le milieu de ce siècle.
Zhong Wulyu, directeur adjoint du Centre des sciences de la fusion de l'Institut de physique du sud-ouest de la CNNC, a déclaré au China Media Group (CMG) que « l'équipe Huanliu-3 étudiera plus en profondeur la physique de la fusion aux frontières, jetant une base solide pour que la Chine puisse mener des expériences de combustion par fusion et construire un réacteur à fusion de manière indépendante ».