Un scientifique français reçoit le Prix de l'amitié

Connu pour ses travaux sur la biodiversité, Yvon le Maho, biologiste et zoologiste français qui a récemment reçu le Prix de l'amitié 2023 du gouvernement chinois, a salué la Chine pour ses réalisations en matière de conservation de la diversité biologique, de recherche scientifique et de coopération internationale.

« Je pense que la Chine fait d'énormes efforts pour stimuler la coopération internationale, et si l'on considère l'augmentation de la production d'articles scientifiques écrits par les scientifiques chinois, la Chine a remporté un grand succès », a-t-il déclaré. « La conservation de la diversité biologique et la protection de l'environnement en Chine se sont bien améliorées, et les scientifiques chinois peuvent en être très fiers. »

Ces remarques ont été faites à l'issue d'une cérémonie organisée par la Société internationale des sciences zoologiques le 5 février pour célébrer l'obtention de cette prestigieuse récompense.

Photo du biologiste et zoologiste français Yvon le Maho (à droite) lors d'un événement à Beijing. (Li Menghan / China Daily)

Le Prix de l'amitié du gouvernement chinois est la plus haute distinction accordée à des étrangers pour leur contribution exceptionnelle à la réforme et au développement de la Chine. En 2023, il a été remis à 50 experts de 26 pays différents.

« Depuis que j'ai travaillé avec la Chine il y a 15 ans, le niveau scientifique de la Chine est bon », a déclaré M. le Maho.

Il a ajouté que la communauté internationale avait reconnu les efforts de la Chine en matière de conservation de la diversité biologique. Il a souligné les progrès accomplis en ce qui concerne le gibbon de Hainan, le primate le plus rare au monde, dont la population est passée d'environ 13 à 37 au cours des deux dernières décennies, et l'ibis nippon, dont la population en Chine est passée de seulement sept dans les années 1980 à plus de 9 000 l'année dernière, soit 90% du nombre total d'individus dans le monde.

L'année dernière, M. le Maho a participé à une conférence internationale sur les éléphants errants à Tengchong, dans la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine).

Il a déclaré que la Chine a établi un modèle louable de conservation de la diversité biologique sans perturber les animaux. Les éléphants ne sont pas enfermés dans des cages, mais interagissent avec les villageois de manière organisée dans une zone bien protégée.

Zhang Zhibin, directeur exécutif de la Société internationale des sciences zoologiques qui a travaillé avec M. le Maho pendant de nombreuses années, a déclaré que le Français avait grandement contribué à promouvoir la communication scientifique et l'amitié entre les deux pays.

Depuis que la Chine et la France ont lancé l'Appel de Beijing sur la conservation de la biodiversité et le changement climatique en 2019, M. le Maho et M. Zhang ont travaillé à la mise en place d'un centre de recherche sur la biodiversité qui sera géré conjointement par l'Académie chinoise des sciences et le Centre national français de la recherche scientifique.

Le centre, qui sera inauguré à Beijing au mois de juin, a pour objectif de réunir plus de 20 scientifiques chinois et 20 scientifiques français pour coopérer en matière de recherche scientifique et organiser des sessions de formation pour les étudiants dans les domaines de la biodiversité, de l'écologie de la santé et des fonctions des écosystèmes.

Académicien de l'Academia Europaea et de l'Académie française des sciences, M. le Maho est un scientifique de classe mondiale spécialisé dans la zooécologie et connu pour ses travaux novateurs sur les manchots, selon M. Zhang.

M. le Maho a déclaré que la coopération entre les scientifiques chinois et français est importante car les experts peuvent améliorer leur expertise grâce à des échanges d'idées et à un brainstorming collaboratif.

« Je suis sûr que la biodiversité et l'amitié entre la Chine et la France continueront à se développer, et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour y parvenir », a-t-il-ajouté.

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