Page d'accueil>>Environnement

Xinjiang : un couple dévoué entretient des stations d'eau le long de la route du désert de Tarim

le Quotidien du Peuple en ligne 13.06.2025 11h17
Xinjiang : un couple dévoué entretient des stations d'eau le long de la route du désert de Tarim
(Guo Yanqi / China Daily)

Au milieu des vastes étendues du désert du Taklamakan, un couple fait partie de la force tranquille qui entretient les stations d'eau le long de l'autoroute du désert de Tarim, contribuant ainsi à verdir la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).

L'autoroute traverse le Taklamakan, le deuxième plus grand désert mobile du monde. Pour protéger la route de 522 kilomètres de l'avancée du sable, une ceinture verte de 75 mètres de large composée de plantes résistantes à la sécheresse, notamment des saxaouls (Haloxylon ammodendron) et des Calligonum mongolicum, s'étend de part et d'autre. Des stations d'eau maintiennent cette ceinture en vie.

À la quatrième station vivent Huang Maotao, 58 ans, et son mari, Li Wei, qui en sont responsables. Ils ne sont pas nés ici, mais le désert est devenu leur maison.

Chaque année, de mars à octobre, ils séjournent à la station. Ils inspectent les canalisations d'irrigation, épandent des engrais, arrosent les plantes et veillent à la propreté des environs.

Huang Maotao a dirigé pendant 30 ans une entreprise de confection dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine). Atteinte d'un glaucome en 2022, elle a décidé de se rendre au Xinjiang pour rendre visite à sa sœur, gardienne de puits depuis 2008. Ce qui avait commencé comme un voyage s'est alors transformé en un choix de vie.

« Je pensais que le désert serait trop rude pour y vivre », a confié Mme Huang, « mais les conditions de vie sont meilleures que ce que nous avions imaginé ».

Leur maison est un bungalow situé à côté des pièces où se trouvent la pompe à eau et le générateur diesel. Des panneaux solaires alimentent désormais l'installation, fournissant de l'électricité pour une télévision, un réfrigérateur et l'air conditionné. Ils élèvent des poulets nourris avec des céréales et des restes de fruits.

En été, des touristes s'y arrêtent parfois. Huang Maotao aime les accueillir avec fierté. « Cela me rend heureuse de les voir apprécier notre nourriture », dit-elle.

Les moments les plus difficiles sont les tempêtes de sable. « Même si la porte est fermée, il devient alors difficile de respirer. Le bruit est terrifiant », a-t-elle souligné. Pourtant, le couple trouve un sens profond à son travail. Lorsque les saules rouges qu'ils plantent commencent à prospérer, avec un taux de survie de 80 à 90%, ils éprouvent un sentiment de fierté tranquille.

Aujourd'hui, plus de 100 stations de ce type forment un bouclier vivant dans le désert. Derrière eux se trouvent des gens ordinaires comme Huang Maotao et Li Wei, qui font verdir le désert de sable.

(Web editor: Ying Xie, 张悦)

À lire aussi :