Une jeune fille de la province du Sichuan s'est donnée la mort en se sectionnant le poignet et en avalant du poison, le 22 Juin,après la délibération des résultats de l'examen d'entrée à l'université, sachant d'avance qu'avec ses notes elle ne pouvait pas être admise dans un établissement d'enseignement supérieur.
Cheng Pingyuan, un expert et professeur de l'Université normale de Nanjing, intervient dans le livre bleu en indiquant que la plupart des adolescents se sont suicidés à cause d'une forte pression.
Soixante-dix-neuf cas de suicides de jeunes élèves dans les écoles primaires et collèges ont été rapportés en 2013, Cheng a souligné que 92,7% d'entre eux l'ont fait après avoir discuté avec leurs enseignants ou ayant vécu sous la forte étreinte des études.
«Le niveau des notes aux tests apporte non seulement une forte contrainte pour les étudiants, mais aussi pour les enseignants, ce qui rend la relation élèves et professeurs plus que tendue, surtout lorsque les élèves sont peu performants dans les examens, ce qui conduit finalement à des suicides pour certains jeunes», a-t-il expliqué dans le livre bleu.
L'étude a également montré que 63% de ces drames ont eu lieu entre les mois de février et juillet, soit la seconde moitié de l'année scolaire, lorsque certaines épreuves importantes, comme les examens d'entrée dans les écoles secondaires ou à l'université, sont préparées.
Parmi les 79 suicides, on retrouve 33 étudiants des universités et 28 lycéens, montrant bien la grande sensibilité des élèves au cours de leur adolescence. Cependant,pour Chu Zhaohui, chercheur à l'Institut national des sciences de l'éducation, la pression scolaire est seulement un des nombreux facteurs qui mènent au suicide chez les adolescents.
Plusieurs différences entre les universités et lycées années doivent également être pris en compte, a-t-il dit. «Le passage du collège à l'université est une étape spéciale pour les enfants, une transition des enfants aux adultes. Pendant cette période, les jeunes ont tendance à se rebeller.
«Leurs pensées diffèrent totalement de celles de leurs parents ou des enseignants . Ils sont confus sur beaucoup de choses , mais ils choisissent généralement de cacher leurs vrais sentiments et de s'occuper de tout par eux-mêmes, ce qui est très dangereux», a-t-il noté.
Dans de telles circonstances, Chu Zhaohui pense qu'à ce stade plus de communication est nécessaire entre étudiants, enseignants et parents. «Les parents et les professeurs doivent souvent parler aux enfants, apprendre à connaître leurs besoins et respecter leurs pensées. C'est une chose simple à faire, mais vraiment efficace».