Plus de 33 millions de personnes étaient déplacées internes à la fin 2013 du fait des conflits et de la violence, soit une hausse spectaculaire de 4,5 millions par rapport à la fin 2012, selon un rapport publié mercredi à New York.
Ce rapport de l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), qui fait partie du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), a été présenté lors d'une conférence de presse conjointe avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Genève.
Selon ce rapport, 63% du déplacement interne de populations dans le monde concerne uniquement cinq pays : la Syrie, la Colombie, le Nigéria, la République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan. Ce rapport comprend pour la première fois des données sur le Nigéria : quelque 3,3 millions de Nigérians sont déplacés par le conflit dans leur propre pays.
"Ce nombre record de personnes déracinées à l'intérieur de leur propre pay confirme une tendance inquiétante à la hausse pour le déplacement interne de populations depuis les premières études menées par IDMC sur le déplacement interne à la fin des années 1990", déclare Jan Egeland, secrétaire général du NRC.
"Avec la hausse spectaculaire du déplacement forcé en 2013 et la longueur effrayante de la période de déplacement qui est de 17 ans en moyenne, tout indique que la réponse et la gestion de ce problème sont inadaptées", explique-t-il.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, a ajouté que "nous devrions tous être inquiets de ces chiffres et de cette tendance à la hausse. Nous avons une responsabilité partagée pour agir et mettre fin à ces souffrances massives. Il est impératif d'apporter immédiatement protection et assistance aux déplacés internes".
A la fin 2013, 8,2 millions de personnes étaient nouvellement déplacées, dont 43% sont des Syriens déplacés dans leur pays.