Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a lancé vendredi une mise en garde sur de nouvelles catastrophes en Méditerranée qui seront inévitables sans une réponse collective et globale à la tragédie maritime de Lampedusa la semaine dernière.
Un naufrage du bateau de migrants a eu lieu le 3 octobre dernier près de l'île sicilienne de Lampedusa en Italie, faisant 311 morts, toutefois, le bilan reste provisoire, selon les déclarations des 156 rescapés, entre 50 et 70 corps resteraient encore à retrouver, a rappelé le porte-parole du HCR Adrian Edwards lors d'un point de presse vendredi à Genève.
Selon M. Edwards, le HCR se félicite des déclarations et des actions annoncées cette semaine par la Commission européenne et quelques Etats européens sur le besoin d'éviter ces tragédies à l'avenir. Parmi celles évoquées en début de semaine, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a souligné le besoin de renforcer les capacités pour le sauvetage en mer et la surveillance pour repérer les bateaux.
"Il faut davantage d'informations disponibles sur les dangers encourus lors des traversées de clandestins vers l'Europe ; il faut davantage de collecte et de partage de l'information sur les itinéraires et les moyens utilisés durant l'exode et, enfin, il faut améliorer la prévention et la détection pour le sauvetage en mer", a précisé le porte-parole du HCR.
"Le HCR se tient prêt - avec ses partenaires ONG ainsi que l'OIM - à aider tous les Etats dans leur recherche de solutions communes aux problèmes qui se cachent derrière l'accident de la semaine dernière au large de Lampedusa", a ajouté M.Edwards.