Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), ainsi que la Jordanie, le Liban, la Turquie et l'Irak ont appelé mercredi à Genève à "une extension massive et urgente" de l'aide internationale pour la région.
L'accord a été conclu lors d'une réunion d'une demi-journée présidée par le Haut commissaire Antonio Guterres, à laquelle participaient le ministre libanais des Affaires sociales Wael Abu Faour, le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu et le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari. Ces quatre pays accueillent la plupart des réfugiés qui ont fui la Syrie depuis mars 2011.
A l'issue de leur réunion, Antonio Guterres et les quatre ministres ont publié une déclaration conjointe dans laquelle ils ont fait part de leur "profonde préoccupation" sur l'aggravation de la situation humanitaire dans la région, et son impact dévastateur sur les pays hébergeant d'importantes populations réfugiées syriennes.
"Nous sommes confrontés à l'escalade dramatique du conflit syrien, à savoir l'utilisation d'armes chimiques. Nous exhortons vivement la communauté internationale à surmonter les différences existantes et à agir ensemble pour mettre fin au conflit. Toutes les actions qui génèrent des afflux de réfugiés doivent cesser", selon cette déclaration conjointe.
La réunion de mercredi a été très fructueuse et elle sera suivie par des réunions régulières entre les quatre pays hôtes, ont affirmé M. Guterres et les quatre ministres.
Selon les statistiques onusiennes, le nombre de Syriens forcés à fuir en quête de refuge dans un pays étranger depuis le début de la guerre civile en mars 2011 a dépassé le seuil des deux millions mardi.
Ces deux millions sont constitués de Syriens qui ont été enregistrés en tant que réfugiés et qui sont en attente de l'être. A la fin du mois d'août, la population réfugiée s'élevait à 110.000 en Egypte, 168.000 en Irak, 515.000 en Jordanie, 716.000 au Liban et 460.000 en Turquie.