Au moins 13 personnes dont un policier et un haut officier de la marine ont été tuées dans la récente recrudescence de violence et de meurtres ciblés dans la ville portuaire de Karachi au sud du Pakistan mercredi, a rapporté un média local.
Les incidents violents ont commencé le matin quand trois mécréants et un officier des troupes paramilitaires Rangers ont été tués dans un échange de coups de feu entre insurgés et forces de sécurité dans la zone rétive de Lyari de la ville, selon Dunya TV.
Plus tard, un responsable de la marine pakistanaise a été tué et sa femme blessée quand deux inconnus conduisant des motos ont ouvert le feu près du stade national de la ville.
Un homme d'un parti politique a été tué dans la zone de Shah Faisal Colony de la ville. Son corps a été transféré à l'hôpital Jinnah où des médecins ont indiqué qu'il avait été touché à la tête et à la poitrine.
Deux corps ont été retrouvés dans la zone de Camp Haji de la ville. Selon la police, les victimes ont été kidnappées quelques jours auparavant et il y avait des traces évidentes de torture sur leur corps.
Un policier a été abattu par deux tireurs inconnus dans la zone nord de Nazimabad de la ville, élevant le nombre de policiers tués à 120 depuis le début de l'année.
Quatre autres personnes dont un membre d'un groupe religieux ont été tuées dans des incidents distincts de fusillade par des tireurs inconnus dans l'après-midi et la soirée de mercredi.
La police a par ailleurs découvert une gigantesque cache d'armes et arrêté plus de 20 insurgés dans la zone de Bagdadi de la ville.
L'histoire de la violence à Karachi remonte aux années 1990, mais le problème s'est intensifié ces quelques dernières années. Selon des activistes droit-de-l'hommistes, la plupart des meurtres ont lieu à cause des confrontations ethnique, religieuse et politique entre les divers mafias et groupes rivaux dans la ville.
D'après la Commission des Droits de l'Homme du Pakistan, plus de 1 726 personnes dont des policiers, des activistes politiques et des militaires, ont été tuées durant les six premiers mois de 2013.
La vague de meurtres et d'enlèvements reprochés aux militants, aux criminels et aux tensions politiques, ont poussé le Premier ministre du Pakistan à convoquer une réunion spéciale du gouvernement à Karachi mercredi, avec pour objectif de trouver une solution à la violence et de maintenir la paix dans la ville.