Le sommet du Groupe des vingt (G20), qui a joué un rôle essentiel dans la stabilisation de l'économie mondiale depuis le début de la crise financière internationale, doit passer du mode de réaction à la crise au mode de prévention de la crise, a annoncé mardi un expert américain.
Il est temps de passer en revue les cinq dernières années du sommet du G20 et de voir ce qu'il a réalisé et ce qu'il n'a pas réalisé, a indiqué M. Fred Bergsten, expert de haut niveau et directeur émérite du Peterson Institute for International Economics, basé à Washington.
L'ancien responsable du ministère américain des Finances, M. Bergsten, a indiqué que le sommet a certainement joué un "rôle important dans le redressement mondial après la profonde récession et la menace de la dépression mondiale auxquelles nous avons fait face en 2008 et en 2009," car les dirigeants des pays développés et des pays émergents ont accepté de coopérer pour sortir de la crise et augmenter la confiance.
"La question actuelle est est-ce que le G20 peut passer d'un simple mécanisme de réaction à la crise à un mécanisme de prévention de la crise", a-t-il questionné. Selon lui, au cours des dernières années les pays ont fait des efforts, en faisant des "contributions marginales", mais ils n'ont pas vraiment réussi.
M. Bergsten a également indiqué que le sommet du G20 de cette année intervient sur fond de changements sous-jacents du taux de croissance relatif entre les pays développés et les économies émergentes, précisant que les pays développés ont une croissance plus importante, alors que la pression augmente dans les pays émergents.
Le sommet des dirigeants du G20 est prévu pour les 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg, en Russie. Les participants évalueront la croissance économique mondiale et discuteront des mesures pour promouvoir la création d'emploi et le commerce.