Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Li Baodong a annoncé mardi qu'il était peu probable que les dirigeants chinois et japonais procèdent à une rencontre bilatérale en marge du prochain Sommet du G20, en raison des propos et des actes provocateurs du Japon.
Interrogé lors d'une conférence de presse sur la perspective d'une rencontre à l'occasion du sommet, M. Li a déclaré qu'il était impossible pour la Chine d'organiser une telle rencontre bilatérale alors que le Japon poursuivait ses provocations.
"Une rencontre bilatérale entre dirigeants ne se résume pas à prendre des photos et à se serrer la main, elle offre une occasion pour les dirigeants de trouver des solutions aux problèmes", a-t-il expliqué.
D'après lui, les dirigeants japonais ignorent les faits historiques, refusent de faire face aux problèmes existants dans les relations sino-japonaises et restent réticents à engager des discussions substantielles sur les îles Diaoyu.
Le vice-ministre a indiqué que certaines forces politiques au Japon avaient même ouvertement nié les résultats de la victoire de la guerre anti-fasciste mondiale et défié de manière flagrante l'ordre international d'après-guerre.
"Dans ces circonstances, comment pouvons-nous organiser une rencontre bilatérale telle que celle souhaitée par la partie japonaise ?", a demandé M. Li.
Si le Japon veut organiser une rencontre visant à résoudre les problèmes, il doit faire preuve d'une plus grande ouverture d'esprit, faire face aux faits historiques et prendre des mesures concrètes afin d'éliminer les obstacles, a-t-il poursuivi.
Les relations entre la Chine et le Japon connaissent de graves difficultés en raison de l'affaire des îles Diaoyu, et la partie chinoise n'est pas en cause, a indiqué M. Li, ajoutant que la Chine a appelé à résoudre ce différend par le dialogue et à améliorer les liens bilatéraux.
"Nous avons agi conformément à ce que nous avions déclaré. Cependant, le Japon ne profère que des mots vides de sens, demandant la tenue de dialogues, et refuse d'aborder des solutions à ces problèmes. La position du pays vise ainsi à induire le public en erreur", a déclaré le vice-ministre.
Le Sommet des chefs d'Etat du G20 se déroulera les 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg, en Russie.