Les responsables politiques du Groupe des Vingt (G20) se réuniront cette semaine à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour la huitième fois afin de prendre le pouls de l'économie mondiale et de s'efforcer de trouver un remède.
Bien qu'aucun remède instantané ne soit prévu pour l'économie mondiale, qui connaît un redressement lent et une croissance atone, une stratégie commune pour maintenir une forte croissance économique est nécessaire à la fois pour les pays développés et les économies émergentes du G20.
FORTE CROISSANCE COMME OBJECTIF COMMUN
La Russie, qui assure cette année la présidence tournante du G20, a établi un programme stratégique visant à attiser un nouveau cycle de croissance économique par la stimulation des investissements, le renforcement de la confiance et de la transparence des marchés, et l'amélioration de l'efficacité de la réglementation.
Dans un contexte où les marchés financiers sont volatiles et le taux de chômage est élevé dans le monde entier, le président russe Vladimir Poutine a déclaré dans son récent discours sur le prochain sommet du G20 que le principal objectif du G20 est de "réaliser une croissance forte, durable et équilibrée".
Des organisateurs russes du G20 ont indiqué que "des décisions importantes" seront prises pour stimuler les investissements. Une feuille de route pour l'investissement et les finances à long terme a été élaborée et sera mise en oeuvre durant la présidence australienne.
Pour les marchés émergents, des réformes structurelles sont nécessaires pour accroître l'efficacité économique et la productivité du travail, et pour transférer la main d'oeuvre de secteurs moins efficaces à d'autres secteurs plus efficaces, a indiqué Ksenia Yudaeva, chef de la direction des experts présidentiels russes.
GOUVERNANCE MONDIALE POUR LES INTERETS COMMUNS
A l'ère de la globalisation, où les économies individuelles sont de plus en plus imbriquées, les mesures monétaires ou fiscales adoptées par un certain pays peuvent facilement se propager dans le reste du monde. Dans ces circonstances, une coordination des politiques, ou même un système de gouvernance mondiale, plutôt que des palliatifs à court terme, est nécessaire pour aider à réaliser une croissance économique stable, selon des experts russes.
Parallèlement à une possible coordination des politiques macroéconomiques, des experts considèrent le document élaboré par le G20 portant sur la réforme de la taxation mondiale comme une grande réalisation de la gouvernance mondiale dans le cadre multilatéral.
Concernant une éventuelle discussion sur une stratégie budgétaire commune pour tous les membres du G20 lors du sommet, des responsable russes ont fait une soi-disant "approche unifiée" en raison de différents taux de recouvrement des différents pays. Pourtant, le but ultime est d'améliorer la situation fiscale des membres dans le moyen terme, a expliqué M. Yudaeva.
Faciliter la réforme du système financier international et établir une nouvelle formule de quota du Fond monétaire international (FMI) appellent également à la coordination entre les membres. La réforme et la restructuration ne pourront continuer que si chaque membre accueille à la fois les intérêts nationaux et communs.
Au cours du sommet de deux jours, les organisateurs russes du G20 espèrent que les dirigeants mondiaux soutiendront le processus des réformes du FMI et augmenteront les quotas des pays émergents dans la gestion du FMI afin de bâtir un système financier mondial équilibré.