La Commissaire européenne à l'aide humanitaire et à la protection civile, Mme Kristalina Georgieva, a appelé mardi à "la fin des combats" en Syrie et réitéré "la nécessité de trouver une solution politique de toute urgence".
En réaction aux derniers chiffres des réfugiés syriens qui "ont atteint la barre alarmante de deux millions", elle a demandé à toutes les parties impliquées dans la crise syrienne de "respecter le droit humanitaire international et protéger les civils et ceux qui les aident à survivre".
Mme Georgieva a exprimé son inquiétude sur les faits que le nombre des réfugiés syriens a doublé en quelques mois seulement depuis le 16 mars dernier et que plus de la moitié d'entre eux sont des enfants. La vague de réfugiés syriens "continuera inévitablement de croître, compte tenu de l'intensification de la violence, de la brutalité et des actes inhumains", cette situation pèse sur les quatre pays d'accueil, la Turquie, la Jordanie, le Liban et l'Irak, quant à la pression exercée sur des ressources telles que l'éducation, la santé et la sécurité, selon la Commissaire.
La situation humanitaire s'est détériorée en Syrie au cours des dernières semaines, tandis que les travailleurs humanitaires continuent d'être la cible d'agressions. Jusqu'à présent, 20 volontaires du Croissant-Rouge arabe syrien et 11 membres du personnel des Nations Unies ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions humanitaires. Les ambulances et les véhicules des Nations Unies font toujours l'objet d'attaques.
Dans un communiqué, la Commission européenne a indiqué qu'elle avait dégagé 515 millions d'euros depuis la fin de 2011, au titre de l'aide humanitaire en faveur de la Syrie et des pays voisins. En Syrie, les fonds apportés par la Commission européenne sont utilisés pour fournir des soins médicaux d'urgence, une protection, une aide alimentaire, de l'eau, des services d'assainissement et d'hygiène, des abris et des services logistiques.
A ce stade, les fonds mis à disposition par l'Union européenne sont ventilés comme suit : 47% pour le territoire syrien, 23,1% pour la Jordanie, 24,3% pour le Liban, le reste étant partagé entre l'Iraq et la Turquie.