Le président des Etats-Unis Barack Obama a exhorté mardi le Congrès à "un vote rapide" pour autoriser une action militaire contre la Syrie et les dirigeants des deux partis de la Chambre des représentants contrôlée par les républicains ont dit qu'ils soutiendraient le président.
La frappe proposée contre la Syrie sera "limitée" et "proportionnée", a promis M. Obama lors de sa rencontre à la Maison Blanche avec les dirigeants du Congrès.
"Il s'agit d'une mesure limitée et proportionnée qui enverra un message clair non seulement au régime Assad mais également à tous les autres pays qui pourraient être tentés de tester certaines des normes internationales et leurs conséquences", a précisé M. Obama. "Ceci n'est ni l'Irak ni l'Afghanistan."
Le président de la Chambre des représentants John Boehner, qui a rencontré la presse après la réunion, a engagé son soutien à une opération militaire contre la Syrie, soulignant que les Etats-Unis devaient réagir contre l'usage d'armes chimiques en Syrie et appelant les membres du Congrès à soutenir le président.
Selon Nany Pelosi, chef de file du parti minoritaire à la Chambre des représentants soutenant également une action militaire, le Congrès ne devrait pas rejeter une résolution autorisant une telle action.
En dehors de M. Boehner et de Mme Pelosi, M. Obama a également invité à cette réunion des membres hauts placés des comités des services armés, des affaires étrangères et des renseignements du Sénat et de la Chambre des représentants, dans un élan pour gagner des membres du Congrès restés sceptiques, et notamment ceux de la Chambre.
La Maison Blanche a envoyé un projet de résolution au Congrès le 31 août visant à obtenir le feu vert de ce dernier pour lancer une frappe militaire contre des cibles du gouvernement syrien. M. Obama a promis que cette attaque "n'impliquerait aucune action au sol".
Le président américain part pour la Suède mardi soir pour une visite de trois jours en Suède et en Russie, mais la tâche de convaincre le Congrès reste la première priorité de l'administration, le secrétaire d'Etat John Kerry et le secrétaire de la Défense Chuck Hagel devant témoigner devant le comité des affaires étrangères du Sénat mardi après-midi.