L'opposition guinéenne à invité vendredi le pouvoir à ouvrir le dialogue avec tous les acteurs politiques, en vue de trouver des solutions consensuelles sur les élections législatives.
Dans une déclaration publique, le porte-parole de l'opposition regroupée au sein du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) Aboubacar Sylla a rappelé que le blocage actuel du processus électoral est lié à l'intransigeance du pouvoir qui s'oppose à tout changement d'opérateur technique pour la mise à jour de la liste électorale ainsi qu'à l'incertitude sur le vote des guinéens de l'étranger.
Pour lui, la question du fichier électoral étant éminemment politique, sa résolution doit se faire par la voie d'un consensus politique. Par ailleurs, l'opposition estime que la décision du choix d'un nouvel opérateur technique à la place de WayMark doit faire partie des solutions de sortie de crise.
Toutefois la question peut être confiée à l'équipe de la nouvelle commission électorale nationale indépendante (CENI) qui pourrait, conformément à ses attributions, procéder aux opérations techniques telles la préparation des documents d'appel d'offres, le lancement de la consultation internationale, le choix du nouvel opérateur, la supervision des opérations de révision, etc.
L'annulation du contrat avec Waymark à cause des conditions irrégulières de passation du marché et des insuffisances et dysfonctionnements importants mis en évidence par le PNUD et l'OIF (Organisation internationale de la Francophonie), est une condition indispensable à la crédibilisation du processus électoral en cours, insiste M. Sylla.
Les membres de l'ADP et du collectif, évoque le choix, en toute transparence, d'un nouvel opérateur technique et la confirmation du vote des Guinéens de l'étranger, en conformité avec les dispositions de la Constitution et du code électoral sont des préalables non négociables, avant l'organisation des élections législatives prochaines.
La sortie de crise et la décrispation du climat politique dépendent exclusivement de la volonté politique des autorités actuelles qui disposent de tous les éléments permettant la mise en place d'un cadre favorable à des élections crédibles et apaisées, a conclu le porte-parole.