Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a annoncé samedi après-midi avoir tué une vingtaine d'éléments du MUJAO lors de son "offensive contre les narcoterroristes", selon Moussa Ag Assarid, chargé à la communication et à l'information du MNLA.
Les affrontements ont fait, du côté du MUJAO, plus de vingt morts et des dizaines de blessés, dont des cas très graves évacués à Gao et trois véhicules détruits, selon la même source.
Dans le camp du MNLA, le mouvement déplore seulement neuf blessés et un véhicule détruit. "Aucune perte en vie humaine n' est à déplorer", précise le chargé à la communication et à l'information du MNLA.
Selon un communiqué signé de lui, le 16 novembre vers 10 heures du matin GMT, "une colonne du MUJAO est tombée dans une embuscade du MNLA à Tagarangabotte, à 50 km à l'est d' Ansongo (sur l' axe Ansongo-Ménaka)".
Il précise que "cet affrontement s'inscrit dans le cadre de l'offensive lancée par le MNLA depuis le 13 novembre à partir de ses positions de Ménaka. Les forces du MNLA se dirigent sur Gao, dont elles veulent reprendre le contrôle afin de libérer la zone de l' emprise terroriste".
D'après les rebelles touaregs, à la suite de l'embuscade du 16 novembre, les éléments du MUJAO ont été forcés à la retraite.
"Fier du courage de ses hommes, le commandement du MNLA se réjouit de ce premier succès. Après avoir tout fait pour éviter une effusion de sang, il lui est apparu que l'adversaire prenait cette humanité pour de la faiblesse. C'est donc avec regret, mais détermination, qu' il a décidé de s'appuyer sur la force de ses armes pour faire valoir la justice et ramener la sécurité", souligne le communiqué.
Le MNLA rappelle qu'il ne s'agit pas "d'une guerre Touaregs et Arabes contrairement à ce que certains médias diffusent insidieusement dans l'opinion publique".
Pour Moussa Ag Assarid, la stratégie de son mouvement consiste "à attirer les ennemis hors des villes pour éviter des pertes en vies civiles et la destruction des biens des populations".