Il n'y a jamais eu de massacre ni de génocide dans le sud de Madagascar, ont annoncé les responsables des Forces de sécurité malgaches dans une déclaration publique faite à l'endroit des membres des corps diplomatiques mercredi à Antananarivo, la capitale malgache.
Dans l'opération "Tandroka" pour traquer les voleurs de zébus dans le sud du pays, "il n'y a jamais eu de massacre ni de génocide dans le sud de Madagascar et les actions entreprises par les Forces de sécurité malgaches y sont légales et légitimes", ont affirmé les forces de sécurité.
Cette déclaration fait suite à des critiques de la part du chercheur au programme Afrique d'Amnesty international, Christian Mukosa, qui vient d'effectuer une visite à Madagascar en début de ce mois.
Selon Mukosa, des personnes âgées, des handicapés, des enfants et d'autres personnes se trouvant dans l'incapacité de fuir leur domicile avaient été "brûlés vifs" quand les forces de sécurité malgaches avaient incendié des villages dans l'opération militaire "Tandroka". Il réclame une enquête indépendante.
Dans la déclaration de mercredi, les forces de sécurité ont indiqué que Christian Mukosa n'a jamais été dans le sud de Madagascar pour voir de visu ce qui s'est passé et entendre les témoignages des habitants locaux.
Durant son séjour au pays, il était tout le temps dans la capitale et a seulement recueilli des témoignages à objectif politique faits par des individus qui n'ont jamais été dans le sud de Madagascar depuis le début du déclenchement de l'opération de sécurisation, ajoute la déclaration.
"L'opération de sécurisation déclenchée dans le sud de Madagascar depuis le 13 septembre 2012, est nécessaire pour mettre
fin aux attaques en masse par des centaines de malfaiteurs munis d' armes à feu", ont souligné les forces de sécurité.