Le chef des Gardes républicains égyptiens a demandé jeudi aux manifestants réunis devant le palais présidentiel à al-Etadeys de quitter la zone d'ici 15h00 heure locale (1300 GMT), a rapporté l'agence de presse officielle MENA.
"Suite aux incidents malencontreux que le quartier du palais présidentiel a connu récemment, le leadership des Gardes républicains, qui est en charge de la protection de cet endroit, a décidé d'évacuer la zone du palais présidentiel urgemment à 15h00", a-t-on pu lire dans un communiqué publié par la présidence.
Le leadership des Gardes républicains a également décidé d'interdire toutes les manifestations aux alentours du palais présidentiel.
D'après la chaîne nationale Nile TV, les partisans du président Morsi ont commencé à se retirer du quartier.
Plus tôt, les Gardes républicains avaient fait savoir qu'ils n'emploieraient pas la violence contre les manifestants au palais présidentiel, alors que des affrontements avaient déjà opposé opposants et sympathisants de M. Morsi.
M. Morsi s'adressera à la nation plus tard jeudi sur les derniers incidents: cinq personnes sont mortes et plus de 640 autres ont été blessées dans la nuit dans des affrontements entre opposants et sympathisants.
Les Egyptiens protestent contre la déclaration constitutionnelle publiée par M. Morsi et contre le projet de constitution écrit principalement par des islamistes.
Le 22 novembre, M. Morsi a publié une nouvelle déclaration qui prévoit que toutes les lois, tous les décrets et toutes les déclarations constitutionnelles publiés par le président depuis son investiture le 30 juin sont décisives et non modifiables. Ce document a provoqué une vague nationale de manifestations.
Les manifestants ne se sont pas apaisés même si M. Morsi a promis ensuite que la déclaration n'était que temporaire et serait retirée dès que le projet de constitution serait approuvé par les Egyptiens lors du prochain référendum, prévu le 15 décembre.