Un calme relatif est revenu jeudi après-midi devant le palais présidentiel au Caire après le déploiement autour de la zone de soldats, de véhicules blindés et de chars qui ont barré les routes menant au palais avec des barbelés.
Ce déploiement fait suite à une longue nuit d'affrontements sanglants entre partisans et opposants du président égyptien Mohamed Morsi, affrontements qui ont fait au moins cinq morts et près de 700 blessés.
On comptait toujours des dizaines de personnes rassemblées autour du palais présidentiel, tandis que des dizaines de véhicules des forces de sécurité et d'ambulances convergeaient sur place, laissant planer la menace de nouvelles manifestations et affrontements potentiels.
Des témoins oculaires ont déclaré à Xinhua que lorsque les forces ont évacué la zone aux environs de 15h00 heure locale ( 13h00 GMT), les partisans de M. Morsi, pour la plupart des islamistes, « ont enveloppé leurs armes, haches, bâtons et autres matériels avec des couvertures avant de les charger dans des petites voitures et de partir ».
Il n'y a pas eu de heurts lors du processus d'évacuation, selon les témoins.
Des Égyptiens manifestent depuis des semaines pour protester contre une déclaration constitutionnelle publiée par M. Morsi et contre un projet de Constitution rédigé principalement par les islamistes. M. Morsi a publié le 22 novembre une nouvelle déclaration constitutionnelle stipulant que toutes les lois et déclarations constitutionnelles et tous les décrets publiés par le président depuis son entrée en fonction le 30 juin sont finals et ne peuvent être contestés par quiconque, une déclaration qui a soulevé une vague de protestations dans tout le pays.
Il est probable que M. Morsi prononce un discours tard jeudi en réaction à la crise actuelle.