Manifestations de partisans et d'opposants de Morsi en Égypte

Source: Xinhua  13.12.2012 à 08h14

Les partisans comme les opposants du président égyptien Mohamed Morsi ont organisé mardi des manifestations au Caire, capitale du pays, ainsi que dans d'autres régions du pays, montrant la division qui traverse le pays.

Des milliers de partisans de M. Morsi, principalement des Frères musulmans et des islamistes salafistes, se sont rassemblés devant la mosquée de Rabia al-Adawiya à Nasr City au Caire, brandissant des pancartes et scandant des slogans en soutien à la déclaration constitutionnelle de M. Morsi et au référendum constitutionnel prévu le 15 décembre.

Safaa al-Sayed, manifestante pro-Morsi âgée de 31 ans, a déclaré à Xinhua devant la mosquée qu'elle participait à ce rassemblement pour soutenir M. Morsi et son projet de constitution.

Aisha Ali, une jeune femme de 18 ans portant le voile, a déclaré à Xinhua qu'elle n'appartenait pas aux Frères musulmans ni aux salafistes. « Les opposants protestent contre tout ce que fait le président, ils veulent qu'on retourne au point zéro », a-t-elle déclaré.

Le même jour, des opposants ont marché vers le Palais présidentiel au Caire, brandissant des drapeaux égyptiens et des pancartes indiquant « Non à la Constitution », « Non à M. Morsi » et « Non aux Frères musulmans ».

La plupart des routes et rues menant au palais ont été bloquées par des murs de ciments ou des barbelés, cependant des milliers de manifestants opposés à M. Morsi se sont rassemblés devant le palais, défiant les gardes présidentiels et agents de sécurité.

« Nous sommes ici pour dire 'Non' à M. Morsi et à son groupe des Frères musulmans qui veut contrôler les institutions du pays et prendre le pouvoir », a déclaré Hossam Mamdouh, 23 ans, l'un des manifestants devant le Palais présidentiel.

Un référendum doit avoir lieu samedi en Égypte sur un projet de Constitution nationale controversé, tandis que l'opposition appelle à manifester dans tout le pays ce jour-là. M. Morsi a donné à l'armée le pouvoir d'arrêter des civils, faisant appel aux soldats pour aider la police à maintenir la sécurité pour le référendum.