Le président français François Hollande a estimé vendredi qu'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) pourrait être lié à l'enlèvement du ressortissant français kidnappé mercredi au Nigeria, tout en indiquant refuser le commerce des otages.
"Il y a eu une personne qui a été enlevée, un ingénieur, qui travaillait au Nigeria. Il a été capturé par un groupe puissamment armé qui a tué deux Nigérians et qui est sans doute en lien avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) ou les groupes qui sont aujourd' hui au Mali", a déclaré vendredi matin le chef de l'Etat français sur Europe 1.
"Je ne peux pas accepter qu'il y ait des menaces permanentes sur nos ressortissants", a poursuivi le président, tout en affirmant que "le terrorisme n' est pas une affaire qui concerne seulement les Maliens, ou qui pourrait concerner les Algériens, c' est une affaire qui concerne tous ceux qui sont présents en Afrique".
"Nous devons être fermes par rapport au terrorisme tout en maintenant les contacts pour faire libérer les ressortissants français", a-t-il poursuivi, avant d' indiquer qu'il refuse le commerce des otages.
"Ce qui est en train de se passer c'est une opération effectivement commerciale qui n'a rien à voir avec de la politique et qui vise à prendre de l'argent pour ensuite acheter des armes, pour ensuite déstabiliser des pays", a estimé M. Hollande.
Enfin, le président a eu une pensée pour les autres otages français retenus à travers le monde.
"Je n'oublie pas les otages qui sont aujourd' hui détenus. Il y en avait six quand je suis arrivé aux responsabilités. Il y en a deux de plus. Un qui avait été capturé au Mali et l' autre qui a été capturé au Nigéria", a-t-il conclu.