La quatrième édition du Marrakech Security Forum portant sur les questions de la sécurité en Afrique, tenu ce week-end à Marrakech, a sonné la sonnette d'alarme sur les risques et menaces pendantes d'ordre sécuritaire auxquels sont confrontés la région sahélo-saharienne.
Les participants ont constaté que l'alerte donnée n'a malheureusement pas été suivie d'effet, lit-on dans la " déclaration de Marrakech".
Outre ce rappel, le forum a émis 17 recommandations dont certaines sont adressées aux acteurs nationaux (Afrique du Nord, Sahel, Afrique de l'ouest et corne de l'Afrique), alors que d'autres sont adressées aux acteurs régionaux, notamment l'Union Africaine, le CEDEAO, l'Union du Maghreb Arabe, la Ligue Arabe.
L'ensemble de ces propositions a été décliné en faisant la différence entre les interventions qui doivent être menées de manière urgente et les autres mesures proposées qualifiées de mesures de redressement et de développement durable à moyen et long terme.
Le forum, ayant comme thème "les répercussions et les perspectives des crises au Sahel sur la sécurité régionale et internationale", coïncide avec la situation que vit la région et les menaces qui touchent, à différents niveaux, à la sécurité de la région.
En effet, la situation relève d'un véritable embrasement. La crise libyenne avait eu des conséquences directes sur le Sahel en matière de sécurité. Sans être génératrice de l'insécurité au Sahel, elle a été un amplificateur de vulnérabilité préexistante.
Au Mali voisin, deux phénomènes ont émergé subitement avec force : les groupes extrémistes violents et les rebelles touaregs.