La Cour administrative d' Égypte a décidé mardi d'ajourner au 23 avril sa décision sur la légalité du mouvement des Frères musulmans (FM), et d'étudier jusqu'à cette date les procédures judiciaires demandant la dissolution de ce groupe, a rapporté l'agence de presse étatique MENA.
Cette décision de la cour est survenue suite à des requêtes déposées par les avocats des FM pour demander l'ajournement de cette affaire, car de nouveaux documents importants pour étayer la légitimité juridique du groupe sont apparus.
Abdel-Moniem Abdel-Maqsoud, avocat des FM, a affirmé mercredi que le groupe avait rendu son existence licite conformément aux lois applicables, répondant à un rapport de l'Autorité des commissaires d'État de la Cour suprême administrative qui recommande le démantèlement du groupe faute de « fondement légal » à son existence.
Sur le site Internet du Parti de la liberté et de la justice, affilié aux FM, M. Abdel-Maqsoud a rejeté comme infondé le rapport de cet organe juridique.
Le secrétaire général des FM, Mahmoud Hussein, a également souligné dans une interview auprès de Xinhua que son groupe avait été reconnu comme légal conformément aux lois régissant les organisations de la société civile.
Le FM représente le principal soutien du président Mohamed Morsi, personnalité politique pro-islamiste qui dirigeait le Parti de la liberté et de la justice avant d'accéder à la fonction suprême.