La Tunisie a dénoncé vendredi la décision des Seychelles d'accorder une résidence d'un an en faveur de Sakhr El-Matri, gendre du président tunisien déchu Ben Ali.
Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, la Tunisie a appelé les Seychelles à revoir cette décision.
La diplomatie tunisienne a exhorté les Seychelles à respecter les relations de coopération bilatérale entre les pays et remplir ses engagements conformément aux dispositions internationales en acceptant l' extradition de Sakhr El-Matri qui fait l' objet d' un mandat d' arrêt international.
D' un autre côté, le ministère tunisien des Affaires étrangères a fait part de son étonnement quant à la réaction des autorités des Seychelles portant sur l' absence en Tunisie des conditions nécessaires pour un procès juste et équitable à Sakhr El-Matri.
"Une notice rouge a été émise par Interpol pour l' arrestation de Sakhr El-Matri depuis décembre 2012", a précisé Adel Riahi directeur du département information au ministère tunisien de la Justice, contacté par le correspondant de l' Agence de presse Xinhua.
Selon lui, la spécificité de ce type de mandat d' amener international (notice rouge) réside en le fait que les pays membres dont les Seychelles se trouvent contraints d' arrêter les recherchés par Interpol et informer les pays concernés.
Les autorités tunisiennes, a ajouté M. Riahi, ont déposé auprès de leurs homologues des Seychelles une demande officielle d' extradition du gendre de Ben Ali via les canaux diplomatiques. "Mieux encore, la demande d' extradition de Sakhr El-Matri émise par la Tunisie aux Seychelles comportait des indices garantissant toutes les conditions d' un procès équitable et juste".
Evoquant certains de ces indices, M. Riahi a souligné que Sakhr El-Matri "est impliqués dans des affaires civiles et non pas politiques". L' accusé pourra également faire appel contre les verdicts du juge d' instruction une fois l' un des droits de l' accusé sera violé.