Le Togo s'apprête à ratifier la Charte portant amendement de l'Acte constitutif du Conseil de l' Entente afin d'accélérer la mise en vigueur de nouvelles règles indispensables au meilleur fonctionnement de ce regroupement de cinq pays francophones de l'Afrique de l'ouest.
L'avant-projet de loi qui doit autoriser la ratification de la Charte a été examiné mercredi en conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé.
Selon les autorités togolaises, cette ratification permettra au Togo de "jouer pleinement" son rôle dans la réalisation des objectifs poursuivis par le Conseil de l'Entente qui regroupe le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Niger.
Les chefs d'Etat et de gouvernement des cinq pays ont, récemment, relevé de nombreux dysfonctionnements dans l'Acte constitutif du Conseil de l'Entente et ont appelé à la prise de mesures idoines.
Les principaux dysfonctionnements sont relatifs à l'absence de traçabilité des opérations financières, au déficit d'information sur la gestion des placements et des titres et à la faiblesse des procédures administratives, comptables et financières.
"Ces dysfonctionnements ont porté des préjudices graves à l' efficacité et à la crédibilité de l'institution sous-régionale", a relevé le gouvernement togolais.
Ils ont entraîné, entre autres, "l'arrêt de certains programmes de coopération, la perte d'une partie du patrimoine et l' accumulation des arriérés de cotisation", ont précisé les autorités togolaises.