Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué vendredi un accord de cessez-le-feu signé par le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef de la rébellion Riek Machar, appelant les deux parties à prendre des actions immédiates, dont la fin de toute hostilité, pour mettre en oeuvre cet accord.
"Le secrétaire général s'est félicité de la signature aujourd'hui à Addis Abeba (...) d'un accord destiné à résoudre la crise au Soudan du Sud", a-t-on appris d'un communiqué publié vendredi soir à New York par le porte-parole de M. Ban.
M. Ban "demande aux parties concernées de traduire immédiatement en action leurs engagements, particulièrement la cessation de toute hostilité".
MM. Kiir et Machar ont conclu vendredi matin l'accord de trêve à l'issue de leur première réunion face à face, dans la capitale éthiopienne, depuis l'éclatement d'une guerre civile en décembre dernier.
Ils ont convenu qu'un gouvernement de transition offrirait "la meilleure opportunité" au plus jeune pays du monde qui tiendra l'année prochaine ses élections, bien qu'aucune décision immédiate n'ait été prise concernant la composition de l'administration intérimaire.
En vertu de l'accord, le cessez-le-feu entrera en vigueur dans un délai de 24 heures et les deux parties ont accepté de retirer leurs forces et de s'abstenir d'opérations provocatrices.
La rencontre a été organisée vendredi sous la médiation d'un bloc régional baptisé Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).
"Le secrétaire général a fait l'éloge de l'Autorité intergouvernementale pour le développement, et notamment de son président, le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, pour les efforts déployés pour apporter une issue pacifique et durable au conflit", indique le communiqué.
Le secrétaire général a réaffirmé l'engagement ferme des Nations Unies envers la population sud-soudanaise, poursuit le texte.
Depuis mi-décembre 2013, la violence a bouleversé le Soudan du Sud, après l'éclatement d'un combat à Juba, la capitale sud-soudanaise, entre les soldats fidèles à M. Kiir et les forces loyales à M. Machar, l'ancien vice-président.
Le combat s'est poursuivi dans différentes régions du pays, malgré la signature en janvier dernier d'un accord sur la cessation des hostilités par les principales parties impliquées dans le conflit.
Au total, 923.000 Sud-Soudanais ont été forcés à se déplacer dans leur propre pays alors que plus de 293.000 personnes se sont réfugiées dans des pays voisins, tels que l'Ouganda, l'Ethiopie, le Kenya et le Soudan. Quelque 4,9 millions de personnes ont besoin d'assistance humanitaire.