Après son arrivée en Angola jeudi, le Premier ministre chinois Li Keqiang a participé à un séminaire sur la façon de mieux protéger les droits légitimes de ses compatriotes à l'étranger qui a réuni plus de 40 membres du milieu des affaires chinois en Angola.
La question est en tête des priorités de la première tournée en Afrique de M. Li en tant que Premier ministre et souligne la détermination de Beijing à renforcer la protection des droits légitimes des entreprises chinoises et des Chinois d'outre-mer pour répondre à l'essor des activités commerciales et échanges humains de la Chine avec le reste du monde.
La croissance rapide du commerce extérieur ces dernières années a incité le gouvernement chinois à encourager les entreprises chinoises à aller à l'étranger pour profiter de nouvelles opportunités.
Chaque année, près de 100 millions de Chinois quittent le pays pour des raisons professionnelles, touristiques, scolaires ou autres. Plus de 20.000 entreprises chinoises ont des activités à l'étranger.
L'Afrique est une bon exemple. Le volume des échanges commerciaux sino-africains a été multiplié par 2.000 entre 1960 et 2013, dépassant les 210 milliards de dollars l'année dernière. La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique depuis cinq ans. Plus de 2.500 entreprises chinoises opèrent en Afrique, créant au passage plus de 100.000 emplois dans leurs communautés locales.
L'an dernier, plus de 1,4 million de visites effectuées par les touristes chinois ont généré d'énormes apports de devises pour l'Afrique.
Selon un rapport du FMI, la coopération sino-africaine a contribué à plus de 20% du développement de l'Afrique.
L'expansion des intérêts chinois à l'étranger a besoin d'une capacité correspondante pour les protéger, un problème que Beijing considère désormais comme une priorité dans sa politique étrangère.
En fait, la Chine s'est efforcée d'améliorer sa capacité à protéger ses intérêts à l'étranger.
Pendant les troubles de 2011 en Libye, plus de 35.000 Chinois ont été évacués de ce pays d'Afrique du Nord grâce à l'appui du gouvernement chinois. L'efficacité de l'opération enclenchée par la Chine pour assurer le retrait de ses citoyens lui a valu une reconnaissance internationale.
Pourtant, la Chine a encore beaucoup de travail devant elle pour continuer de renforcer ses capacités dans ce domaine.
"Nous ferons ce que nous pouvons pour mettre en œuvre les initiatives visant à mieux protéger et servir les Chinois d'outre-mer et mieux protéger leurs droits et intérêts légitimes à l'étranger", avait déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
Le gouvernement chinois s'est engagé à prendre de nouvelles mesures et à coopérer avec d'autres pays pour protéger les intérêts des entreprises chinoises et de ses citoyens dans un esprit de respect mutuel, de pragmatisme et d'efficacité.
Parallèlement, il a demandé à plusieurs reprises à ses entreprises et ressortissants de respecter les lois locales, de suivre les coutumes locales et de faire de leur mieux pour adapter leur mode de vie à l'environnement local.
Pour les pays d'accueil, ils doivent s'assurer qu'ils ont un marché suffisamment régulé et les mesures de la sécurité publique nécessaires pour protéger les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises sur leur territoire, tout en assurant la sécurité de leurs employés.