Dernière mise à jour à 15h51 le 29/03
La Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) a appelé jeudi ses pays membres à intensifier les mesures visant à prévenir et à répondre aux foyers de maladies infectieuses suite aux fortes pluies qui ont touché certaines parties de la région CAE.
Cet appel fait suite aux informations reçues par le secrétariat de la CAE signalant une épidémie de fièvre jaune au Kenya qui a causé la mort d'au moins trois personnes, ainsi qu'aux signalements de foyers de fièvre de la vallée du Rift (FVR) au sein du bétail de pays membres de ce bloc, selon un communiqué de la CAE.
"Les fortes pluies et les températures élevées ont eu pour conséquence un grand nombre de moustiques qui transmettent des maladies à vecteur", a indiqué Christophe Bazivamo, secrétaire général adjoint de la CAE en charge des secteurs Productif et Social.
M. Bazivamo a appelé les pays membres de la CAE a signaler ces foyers à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et à l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) comme la situation l'exige.
Il a mis en garde que les foyers de FVR pourraient être suivis de cas humains si des mesures adéquates ne sont pas prises à temps.
Le responsable a appelé les pays membres de la CAE, à savoir le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud, et la Tanzanie, à intensifier la surveillance et le contrôle des maladies ainsi que la vaccination contre la fièvre jaune dans sa population.
Le ministre kényan de la Santé a rapporté le 5 mars 2022 que le gouvernement avait activé ses mécanismes de réponse d'urgence sanitaire suite au décès de trois personnes attribué à un foyer de fièvre jaune dans le comté d'Isiolo dans l'est du Kenya.
Par la suite, 15 patients ont présenté des symptômes de la fièvre jaune comprenant maux de tête, fièvre, jaunissement, douleurs musculaires et articulaires, selon ce communiqué.
Une épidémie de fièvre jaune peut apparaître lorsque des personnes infectées introduisent le virus dans une population densément peuplée dans une région à densité de moustiques importantes et dans laquelle la majorité de la population n'a qu'une immunité faible ou nulle, faute de vaccination, précise ce communiqué.