Dernière mise à jour à 16h13 le 12/04
Plus de 29 millions de personnes sont confrontées à l'insécurité alimentaire en Afrique de l'Est, a déclaré un organisme régional dans un nouveau rapport publié lundi dans la capitale kényane Nairobi.
Selon l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Inter-Governmental Authority on Development, IGAD), l'Afrique de l'Est risque fait face à la perspective très réelle que les pluies seront insuffisantes pour une quatrième saison consécutive, mettant l'Ethiopie, le Kenya et la Somalie dans une sécheresse d'une durée jamais connue au cours des quatre dernières décennies.
Workneh Gebeyehu, secrétaire exécutif de l'IGAD, a déclaré aux journalistes à Nairobi qu'environ 16 millions de personnes avaient besoin d'une aide alimentaire immédiate en raison de la sécheresse prolongée causée par des saisons des pluies insuffisantes.
"Les autres sont confrontées à l'insécurité alimentaire en raison d'autres facteurs de stress tels que les conflits dans notre région et en Europe, l'impact de la COVID-19 et les défis macro-économiques", a-t-il ajouté.
Notant par ailleurs que 6 à 6,5 millions de personnes étaient touchées par la sécheresse en Ethiopie, 3,5 millions au Kenya et 6 millions en Somalie, M. Gebeyehu a averti que dans le centre-sud de la Somalie, la situation était catastrophique, avec 81.000 personnes menacées de famine.
"Nous sommes confrontés à la perspective très réelle que les pluies seront insuffisantes pour une quatrième saison consécutive, ce qui entraîne une sécheresse prolongée", a-t-il poursuivi.
Le responsable a également révélé que la sécheresse avait en outre causé de graves pénuries d'eau et de pâturages, entraînant une réduction de la production alimentaire, des pertes importantes de bétail et d'animaux sauvages, ainsi qu'une augmentation des conflits liés aux ressources dans la région de l'Afrique de l'Est.
L'IGAD a en conséquence exhorté les Etats membres, les donateurs et les partenaires humanitaires à accroître immédiatement leur réponse d'urgence dans les pays touchés afin d'éviter une nouvelle aggravation de la crise humanitaire.