Dernière mise à jour à 10h03 le 26/04
En 2021, les institutions sanitaires tchadiennes ont enregistré en moyenne trois à quatre décès par jour d'enfants de moins de cinq ans atteints du paludisme, a déclaré lundi le ministre tchadien de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdelhamid Abderahim.
M. Abderahim, qui s'exprimait à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme célébrée chaque année le 25 avril, a appelé à plus d'investissements et à une forte mobilisation de la population pour contrer ce "fléau national".
"La célébration de cette journée est une opportunité pour mobiliser et sensibiliser davantage les populations sur l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide de longue durée d'action", a-t-il précisé.
Ces dernières années, le gouvernement tchadien a adopté deux actions pour lutter contre le paludisme, qui constitue le premier motif de consultation dans les centres hospitaliers et la première cause de décès : le traitement des femmes enceintes et la chimio-prophylaxie saisonnière. Mais le fléau continue à faire des ravages dans le pays.
La Plateforme des acteurs non étatiques pour la lutte contre les pandémies au Tchad a entrepris dimanche une campagne de terrain de sensibilisation dans les dix arrondissements de N'Djaména, la capitale.
Une campagne de démoustication des ménages a également été lancée dans la capitale. 1.450 agents pulvérisateurs et 24 superviseurs ont été mobilisés pour désinfecter les caniveaux, canaux et mares qui sont les nids des moustiques.
Le Programme national de lutte contre le paludisme du Tchad vient d'achever la formation de 600 prestataires qui seront déployés dans tout le pays pour améliorer la prise en charge de la maladie, dans le respect des directives édictées par le ministère de la Santé publique.