Dernière mise à jour à 08h50 le 18/05
Au cours d'une assemblée générale extraordinaire tenue mardi à N'Djaména, la capitale tchadienne, les avocats du pays ont décidé de cesser toutes les activités jusqu'au 6 juin sur toute l'étendue du territoire nationale, en réaction à l'arrestation de deux confrères ayant dirigé une marche contre la France samedi.
"Nous exigeons la libération pure et simple de nos deux confrères", a déclaré Djérandi Laguerre, président de l'Ordre des avocats du Tchad après l'assemblée générale dans un communiqué de presse rendu public ce mardi.
Max Loalngar, avocat et président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme (LTDH), a été interpellé ce mardi matin par la police. Une plateforme citoyenne dénommée Wakit Tama et dont il est le coordonnateur, avait appelé les Tchadiens à manifester samedi pour dénoncer l'ingérence de la France dans les affaires tchadiennes. Les marches, annoncées pacifiques, avaient dégénéré à N'Djaména, et dans d'autres villes des provinces. Des manifestants s'en sont pris à des symboles français, vandalisant notamment des stations-services de Total.
Lundi, un autre avocat, Koudé Mbaïnaïssem, et trois autres leaders de la contestation avaient été arrêtés et détenus à la prison de Klessoum, à la sortie est de la capitale.