Dernière mise à jour à 08h47 le 13/06
Le ministre tunisien de la Formation professionnelle et de l'Emploi et porte-parole du gouvernement, Nasreddine Nsibi, a déclaré dimanche que le gouvernement était prêt à discuter avec l'Union générale tunisienne du travail (UGTT, principale centrale syndicale du pays) autour du programme des grandes réformes proposé par le gouvernement pour déclencher les négociations officielles avec le Fonds monétaire international (FMI).
Dans une déclaration à la chaîne de télévision française, France24, M. Nsibi a reconnu que l'UGTT était une organisation qui jouait toujours un rôle vital et assez important en Tunisie.
Le gouvernement est prêt à engager un dialogue sincère et global avec l'UGTT, et il est temps de trouver un terrain d'entente avec la centrale syndicale autour des diverses divergences de vues, a-t-il assuré.
Concernant la grève générale dans le secteur public planifiée pour le 16 juin par l'UGTT, le porte-parole du gouvernement tunisien a indiqué que la grève pourrait être évitée dans la mesure où le gouvernement et la centrale syndicale cherchaient à ne pas nuire au pouvoir d'achat du Tunisien et à sauver l'économie nationale.
Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Sami Tahri, a déclaré dimanche lors d'un meeting dans le sud-ouest du pays que la centrale syndicale était également disposée à entamer le dialogue avec le gouvernement, parallèlement à la préparation de la grève.
Le gouvernement tunisien s'apprête à négocier un nouveau programme de financement avec le FMI, d'une valeur de quatre milliards de dollars américains. Dans ce sens, l'une des conditions vitales pour la validation du dossier tunisien n'est autre qu'un concensus avec l'UGTT autour du programme gouvernemental des réformes.