Dernière mise à jour à 09h16 le 22/08
Le nombre de Kényans en insécurité alimentaire devrait monter à 4,35 millions d'ici octobre contre 4,1 millions à l'heure actuelle, alors que la sécheresse empire dans de nombreuses régions du pays, a déclaré lundi une agence publique.
Selon l'Autorité nationale de gestion des sécheresses (NDMA), 23 comtés principalement situés dans les régions arides et semi-arides du pays sont confrontés à une grave sécheresse qui a aggravé la situation en matière de stress hydrique, de faim et de malnutrition.
La détérioration des conditions alimentaires est attribuée à la quatrième saison des pluies insuffisante consécutive, qui s'ajoute à l'impact de la crise ukrainienne, des invasions de criquets pèlerins et de la pandémie de COVID-19, a expliqué la NDMA dans un communiqué publié dans la capitale kényane Nairobi.
Hared Hassan Adan, directeur général de la NDMA, a indiqué que sur le seul mois d'août, 95% des terres arides et semi-arides seraient gravement desséchées, ce qui exposera les éleveurs et les agriculteurs vivriers aux fléaux de la faim et de la malnutrition.
La mortalité du bétail a augmenté dans une grande partie de la région frontalière sèche du nord du Kenya en raison du manque de pâturages et d'eau, a-t-il poursuivi, ajoutant que la bande côtière n'avait pas été épargnée par les ravages de la sécheresse.
D'après la NDMA, 884.464 enfants âgés de six à 59 mois sont sévèrement malnutris tandis que 115.725 femmes enceintes ou allaitantes ont également souffert d'une forme aiguë de malnutrition dans les comtés arides.