Dernière mise à jour à 09h22 le 28/09
La République démocratique du Congo (RDC) a officiellement déclaré mardi la fin de l'épidémie d'Ebola apparue il y a six semaines dans la province du Nord-Kivu (nord-est).
Avec un seul cas confirmé, cette épidémie a été l'une des moins catastrophiques que le pays ait connu. La précédente, 14e du genre, avait été marquée par quatre cas confirmés et cinq décès, avant d'être déclarée terminée le 4 juillet dernier.
"L'écosystème de notre pays et le nombre élevé des guéris des précédentes épidémies de la maladie à virus Ebola constituent pour notre pays un risque élevé et permanent de résurgence des épidémies de la maladie à virus Ebola", a averti le ministre de la Santé, Jean-Jacques Mbungani, appellant également à renforcer davantage le système de surveillance épidémiologique pour toutes les zones de santé à risques.
Cette annonce survient alors que l'Ouganda voisin est lancé dans une course pour endiguer une autre épidémie, non liée, annoncée la semaine dernière.
Les épidémies d'Ebola en RDC ont été causées par l'Ebolavirus Zaïre, l'une des six espèces du genre Ebola. L'Ouganda lutte contre une épidémie évoluant rapidement causée cette fois par l'Ebolavirus Soudan, avec 36 cas (18 confirmés et 18 probables) et 23 décès signalés en date du 25 septembre.
La RDC "a développé une extraordinaire expertise dans la maîtrise du virus et nous pouvons nous appuyer sur ces enseignements pour faire reculer l'épidémie d'Ebola en Ouganda", a salué mardi dans un communiqué Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.
"Même si aucun vaccin efficace n'est pour l'heure disponible pour l'Ebolavirus Soudan, il ne s'agit que d'un outil. Nous pouvons vaincre et nous avons déjà vaincu Ebola avec de solides mesures de suivi des contacts, de détection, d'isolement des cas et de bons soins de soutien", a-t-elle souligné.
En Ouganda, l'épidémie d'Ebola affecte désormais les districts de Mubende (centre), Kyegegwa (ouest) et Kassanda (centre), étalés sur 120 kilomètres. A ce jour, 399 contacts ont été identifiés et sont suivis pendant que les recherches se poursuivent afin d'identifier d'autres personnes potentiellement à risque. Le pays dispose de solides capacités de dépistage pour Ebola, avec 5.000 tests disponibles, selon l'OMS.