Dernière mise à jour à 11h35 le 03/10
Soupçonnée de protéger le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé vendredi par un coup d'Etat, des centaines de manifestants se sont pris au bâtiment abritant l'ambassade de France à Ouagadougou.
Les manifestants ont mis le feu à une guérite installée à l'entrée de l'ambassade de France à Ouagadougou.
D'autres manifestants avaient bloqué la principale voie menant au quartier Kamboinsin de Ouagadougou, où se trouve la base militaire française.
C'est dans cette base que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo est censé se réfugier afin de préparer une contre-offensive, sous la protection de la France, selon une déclaration du groupe de militaires prenant le pouvoir au Burkina Faso, lue samedi à la télévision publique.
Cette version des faits a été rejetée samedi dans un communiqué par le ministère français des Affaires étrangères.
Selon des témoins joints au téléphone par Xinhua, à Bobo-Dioulasso, la capitale économique du pays, plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre la France, et des manifestants ont même saccagé une partie de l'Institut français.
Vendredi, un groupe de soldats conduit par le capitaine Ibrahim Traoré a démis de ses fonctions le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a pris le pouvoir au Burkina Faso par un coup d'Etat à la fin du mois de janvier.
Le chef d'état-major général des armées burkinabè David Kabré a invité samedi toutes les parties au calme et à la retenue afin de donner une chance à une sortie négociée de la crise.