Dernière mise à jour à 09h02 le 17/02
Six millions de personnes se trouvent actuellement en situation d'insécurité alimentaire dans 32 comtés kényans à la suite d'une aggravation de la sécheresse, a déclaré jeudi l'Autorité nationale de gestion de la sécheresse (NDMA) dans sa dernière mise à jour de situation à Nairobi, la capitale du Kenya.
Une évaluation menée du 11 janvier au 10 février révèle que la sécheresse prolongée a aggravé la famine dans les comtés les plus arides du Kenya, menaçant la stabilité et la cohésion des communautés. Entre une cinquième saison des pluies insuffisante consécutive, les retombées de la pandémie de COVID-19, le coût élevé des intrants agricoles et les invasions automnales de chenilles légionnaires, la situation en termes de sécurité alimentaire et d'accès à l'eau est grave, et devrait se prolonger jusqu'au début de la saison des pluies allant de mars à mai, a averti la NDMA.
"La situation pourrait encore s'aggraver au cours des trois prochains mois si la sécheresse persiste. Notre priorité reste donc de maintenir une réponse multisectorielle pour atténuer la dégradation de la situation actuelle", a indiqué la NDMA. Selon l'agence, plus de 970.000 enfants âgés de six à 59 mois et 142.000 femmes enceintes et mères allaitantes souffrent actuellement de malnutrition, et ont besoin d'une aide d'urgence pour rester en vie.
La production de denrées de base comme le maïs, les haricots, les pois et le mil est tombée en dessous de la moyenne dans les régions arides à la frontière nord du Kenya pendant la saison des pluies d'octobre à décembre, aggravant encore l'insécurité alimentaire des ménages, selon la NDMA.